Attentat kamikaze à Istanbul : l'auteur est djihadiste, au moins huit Allemands tués
L'explosion a eu lieu dans un quartier historique et touristique d'Istanbul, la place Sultanahmet, entre la basilique Sainte-Sophie et la Mosquée Bleue. Ce mardi matin, des témoins ont entendu une forte déflagration à des kilomètres à la ronde et vu défiler pompiers et ambulances. Un premier bilan officiel fait état de dix morts dont des étrangers et quinze blessés. Certains médias turcs parlent de plus de vingt morts. "Je condamne l'attentat terroriste à Istanbul, qui, pense-t-on est l'oeuvre d'un kamikaze venu de Syrie " a affirmé le président turc lors d'un discours public à Ankara. Selon le vice-Premier ministre turc Numan Kurtulmus, le kamikaze présumé est un ressortissant syrien né en 1988 Et c'est un djihadiste de Daech, précise le premier ministre Turc Ahmet Davutoglu.
Au moins neuf des dix tués sont Allemands
Et la majorité des victimes sont des étrangers. Peut-être des Allemands a indiqué Angela Merkel : "Nous n'avons pas encore toutes les informations (...) mais nous sommes très préoccupés par le fait que des citoyens allemands pourraient et font probablement partie des victimes et des blessés." Des craintes justifiés. Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a appelé la chancelière allemande pour l'informer que la plupart des morts étaient des Allemands. "Au moins huit Allemands" figure parmi les dix victimes a précisé Angela Merkel en début de soirée, indiquant au passage : "Nous ne pouvons pas encore dire si nous en resterons à ce chiffre."
Il y a un an déjà, une femme avait commis un attentat dans un commissariat de ce quartier jugé très vulnérable, une cible potentielle pour des actes terroristes. En octobre dernier, 86 personnes avaient été tuées et 125 autres blessées dans une double explosion. Sur les réseaux sociaux certains reprochent déjà aux autorités de ne pas l'avoir assez protégé, d'avoir fait preuve de négligence.
François Hollande a dénoncé "l’odieux attentat terroriste". Il a par ailleurs exprimé sa "compassion" et sa "solidarité" à l'égard de la Turquie et "des pays qui ont à déplorer des victimes parmi leurs ressortissants, notamment l’Allemagne, très durement touchée" . Dans un communiqué, le chef de l'Etat indique que cet "acte de violence ignoble doit plus que jamais conforter notre commune détermination à combattre le terrorisme."
De son côté Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l'ONU, a condamné un "crime méprisable".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.