Au Mali, les putschistes doivent remettre le pouvoir à un président par intérim
Trois semaines après le coup d'État qui l'a renversé, le
président Amadou Toumani Touré a officiellement démissionné hier. C'est la conséquence
de l'accord signé en fin de semaine dernière entre les militaires auteurs du
putsch et la médiation conduite par le Burkina Faso pour la Communauté
économique des États de l'Afrique de l'Ouest.
Cette démission va désormais permettre au chef des
putschistes de déclencher le processus pour faire constater la vacance du
pouvoir. Cela entraînera l'investiture comme chef d'État par intérim du président
de l'Assemblée nationale Dioncounda Traoré. Dans les prochains jours, un
Premier ministre de transition sera nommé. Il devra gérer la crise dans le nord
du pays.
Dans le même temps, la situation sur le terrain reste
très compliquée. En une semaine la moitié septentrionale du Mali est passée aux
mains d'indépendantistes touareg, d'islamistes armés et de divers groupes
criminels. Les rebelles du Mouvement national de libération de l'Azawad ne
semblent d'ailleurs plus maîtres du jeu, supplantés par les islamistes du
mouvement rival Ansar Dine, appuyé par Aqmi.
Par ailleurs, un troisième groupe, le Mouvement pour l'unité
et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) a officiellement revendiqué sa responsabilité
dans l'enlèvement de diplomates. Le consul d'Algérie et six membres de son équipe
ont été enlevés jeudi à Gao.
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