Aucune trace de débris du Boeing dans la zone de recherches
Les enquêteurs n’ont toujours pas déterminé où est tombé le Boeing 777 du vol MH370, disparu début mars au-dessus de l’océan indien. En revanche, ils savent où il n'est pas.
Dans la zone sud de l’océan indien, des signaux acoustiques avaient été détectés en avril, faisant penser à ceux qu’émettent les boîtes noires. Au total, 850 km carré d’océan ont été passés au peigne fin par le navire australien Ocean Shield et son robot sous-marin américain Bluefin-21. En vain. Le dragage des fonds à cet endroit s’est finalement révélé infructueux, selon le Centre de coordination international des recherches (JACC), basé en Australie.
"Le JACC peut informer qu'aucune trace de débris d'avion n'a été trouvée par le véhicule sous-marin autonome"
Cette annonce confirme celle du vice-directeur des instruments maritimes au sein de la Navy américaine, Michael Dean, qui affirmait sur CNN que les sons détectés ne provenaient probablement pas de boîtes noires. L'Agence australienne de sécurité des transports en a donc conclu que la zone pouvait être exclue comme étant l'endroit où le MH370 s'est abîmé.
Où chercher dans ce cas ? Les enquêteurs vont devoir réévaluer toutes les données "de A à Z " pour tenter de corroborer ou infirmer leurs conclusions initiales et déterminer quelle nouvelle piste suivre, estime Scott Hamilton, patron de la société de conseil aéronautique Leeham.
Des signaux émis par... le bateau de recherche ?
Alors d’où pourraient venir ces signaux ? L’explication de Michel Dean est assez déconcertante : "Nous en sommes venus à penser qu’il s’agissait vraisemblablement des sons produits par le bateau " qui guidait le robot sous-marin muni de la sonde "ou par les systèmes électroniques de la sonde ". Quand on plonge dans l’eau des équipements électroniques, "si de l'eau entre dans ces équipements ou abîme quelque chose, ça peut produire des bruits ", justifie-t-il.
Le Boeing 777, qui a disparu le 8 mars alors qu’il effectuait la liaison Kuala Lumpur-Pékin, a disparu des écrans radar alors qu’il transportait à son bord 239 personnes. Les experts jugent impératif de récupérer l'épave déterminer les causes et les circonstances de sa disparition.
"Il a fallu deux ans pour trouver le vol d'Air France AF 447 dans l'Atlantique en 2009 et encore ils avaient une idée de l'endroit où il fallait chercher. Je pense que cela prendra du temps, peut-être des années, avant qu'ils jettent l'éponge ", déclare Scott Hamilton. Les recherches se poursuivent donc, avec, chaque jour, moins d'espoir de retrouver une trace de l'avion.
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