Bachar Al Assad appelle au "dialogue national" en Syrie
Le président syrien
a appelé au
"dialogue national" lorsque les opérations militaires auront pris
fin. Tout en regrettant de ne pas avoir jusqu'à présent trouvé de
"partenaire" pour mettre en place une solution politique à la crise. Bachar Al Assad fait allusion à l'opposition qui refuse d'entamer toute négociation avant un départ du chef d'Etat contesté depuis près de deux ans.
Condition
essentielle selon Bachar Al Assad pour une sortie de crise : que ceux qui veulent la partition du pays arrêtent
de "financer l'armement et les hommes armés doivent arrêter les opérations
terroristes, nos forces cesseront ensuite immédiatement les opérations
militaires, tout en conservant le droit de répliquer" .
"Nous ne dialoguerons pas avec une marionnette fabriquée par l'Occident" (Bachar Al Assad)
"Il serait
nécessaire, pour la première étape d'une solution politique, que les puissances
régionales cessent de financer et d'armer (l'opposition), la fin des opérations
terroristes et le contrôle des frontières" , a déclaré le chef de l'Etat
dans un discours prononcé à l'opéra de Damas.
Dans son premier
discours public en sept mois, M. Assad a affirmé que le conflit
qui a fait, selon l'ONU, plus de 60.000 morts, n'opposait pas "le pouvoir
et l'opposition, mais la patrie et ses ennemis, le peuple et ses assassins" ,
ajoutant que certains voulaient la partition de la Syrie.
Rejet de l'opposition
L'ébauche d'un plan de sortie de crise par le président syrien a été immédiatement rejetée par ses opposants, pour qui le préalable est le départ du "dictateur ". Pour Walid Al Bounni, porte-parole de la Coalition nationale syrienne, Bachar Al Assad "a simplement voulu, avec l'initiative qu'il a proposée, couper la route (à ceux qui veulent) parvenir à une solution politique qui pourrait résulter de la réunion américano-russe à venir avec (l'émissaire des Nations unies Lakhdar) Brahimi, ce que l'opposition ne pourra pas accepter jusqu'à son départ et celui de son régime ".
Accusant le clan Assad "d'écarter toute possibilité de dialogue avec les forces révolutionnaires, pour dialoguer avec des interlocuteurs qu'ils ont choisi ", Walid Al Bounni a dénoncé un "discours s'adressant à la communauté internationale ".
Pour la communauté internationale, cette prise de parole du président syrien n'a pas changé la donne dans le pays. Ainsi, l'Union européenne continue de demander le départ de Bachar Al Assad pour permettre une solution politique. Quant au ministre des Affaires étrangères britannique, William Hague, il a estimé sur Twitter que ce discours allait "au-delà de l'hypocrisie ".
#AssadSpeech beyond hypocritical. Deaths, violence and oppression engulfing #Syria are his own making, empty promises of reform fool no one
— William Hague (@WilliamJHague) January 6, 2013
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