Cet article date de plus de treize ans.

Bachar al-Assad continue de réprimer les opposants au régime, à l'aide de milices ultra-violentes.

"Les chabbiha sont des instruments qui permettent au régime de se comporter de la façon la moins civilisée possible, sans qu'on puisse faire le lien entre ces milices et les autorités", a annoncé un analyste basé à Damas.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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  (FABRICE COFFRINI / AFP)

"Les chabbiha sont des instruments qui permettent au régime de se comporter de la façon la moins civilisée possible, sans qu'on puisse faire le lien entre ces milices et les autorités", a annoncé un analyste basé à Damas.

Ses milices s'attaquent aux anciens et aux enfants. Le régime se cache en disant qu'ils n'ont rien à voir avec ces milices. Ils n'ont pourtant aucun lien avec la dynastie Assad. Cependant, le régime syrien a décidé de laisser faire ces groupes, qui ont, selon des informations rapportées par des militants, gagné plusieurs villes, munis d'armes les plus diverses.

Des vidéo mises en ligne sur Youtube - devenu une véritable source d'information face à la décision des autorités d'interdire tout accès aux journalistes - montrent régulièrement des hommes habillés en civil qui s'en prennent aux manifestants à la sortie des mosquées à Homs (centre) ou à Deraa (sud).

La répression sanglante continue de faire rage en Syrie et pour compliquer les choses, personne ne peut dire avec certitude qui sont les chabbiha et comment elles sont organisées. Contrairement à l'armée, ces bandes, recrutées dans toute la Syrie ne sont responsables devant personne.

Aujourd'hui, certains experts affirment que l'une des dernières cartes du régime syrien réside dans ces groupes armés, de confessions et de classes différentes. Selon Joshua Landis, directeur du Centre pour les études moyennes-orientales à l'Univeristé d'Oklahoma, "le rôle des chabbiha consiste essentiellement à intimider et à rétablir le sentiment de peur qui a toujours régné en Syrie durant les quarante dernières années, mais qui semble s'être brisé avec le Printemps arabe".

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