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Ban Ki-Moon s'est rendu dimanche dans la bande de Gaza où il a exprimé sa "solidarité" avec le peuple palestinien

Le secrétaire général de l'ONU, qui a demandé samedi en Cisjordanie la levée du blocus israélien imposé depuis 2007, doit rencontrer le ministre de la Défense et le Premier ministre, MM. Barak et Netanyahu.Ce dernier a réitéré dimanche son refus de gel de la colonisation à Jérusalem, où la politique de construction y est "la même qu'à Tel-Aviv".
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Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-Moon, le 21 mars 2010 à Gaza. (AFP/MOHAMMED ABED)

Le secrétaire général de l'ONU, qui a demandé samedi en Cisjordanie la levée du blocus israélien imposé depuis 2007, doit rencontrer le ministre de la Défense et le Premier ministre, MM. Barak et Netanyahu.

Ce dernier a réitéré dimanche son refus de gel de la colonisation à Jérusalem, où la politique de construction y est "la même qu'à Tel-Aviv".

Pour Benjamin Netanyahu, qui s'exprimait devant ses ministres avant la séance hebdomadaire du cabinet, "la politique de construction à Jérusalem est la même que celle qui prévaut à Tel-Aviv". "Nous continuerons de construire à Jérusalem, comme nous l'avons fait depuis 42 ans", a-t-il souligné.

M. Netanyahu a par ailleurs indiqué, sans autre détail, avoir clarifié ses positions dans un texte écrit transmis à la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton qui lui avait demandé des explications sur un projet de construction dans un quartier de colonisation juive à Jérusalem-Est annexée. Israël considère l'ensemble de la Ville sainte comme sa capitale "indivisible et éternelle", tandis que les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de leur futur Etat.

Selon le quotidien Maariv, dimanche, M. Netanyahu aurait promis à Mme Clinton, la secrétaire d'Etat américaine, d'aborder les "questions clef" (tracé des frontières, statut de Jérusalem, sort des réfugiés palestiniens) dès la phase du "dialogue de proximité" avec les Palestiniens. Selon la même source, le Premier ministre israélien se serait également engagé verbalement à faire "des gestes" pour restaurer la confiance avec les Palestiniens. Il s'agirait notamment de libérer des prisonniers du Fatah, le mouvement du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abas, et de lever des barrages routiers en Cisjordanie occupée.

En réponse, la présidence de l'Autorité palestinienne a accusé Israël de répondre aux efforts diplomatiques par l'assassinat de Palestiniens et d'entraver la reprise du dialogue par sa politique de colonisation à Jérusalem-Est annexée. "L'escalade israélienne et l'assassinat quotidien de Palestiniens sont le message de l'actuel gouvernement israélien aux Arabes et aux efforts américains", a affirmé le porte-parole de la présidence palestinienne Nabil Abou Roudeina, après la mort de quatre Palestiniens près de Naplouse en 24h. M. Roudeina a ajouté que les déclarations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur la politique de colonisation de son gouvernement à Jérusalem "n'aident pas à la reprise des négociations".

Des annonces israéliennes ont mis le feu aux poudres

La visite de M. Ban a été endeuillée par la mort de deux Palestiniens dimanche alors qu'ils tentaient de poignarder un soldat israélien, et d'un autre de 17 ans samedi, tous trois tués par des soldats israéliens près de Naplouse, en Cisjordanie.

Ces violences surviennent dans un climat de vive tension politico-religieuse à la suite de la décision controversée d'Israël, fin février, d'inscrire deux lieux saints de Cisjordanie à son patrimoine national.

Un projet de colonisation juive à Jérusalem-Est annexée, condamné par la communauté internationale, a également mis de l'huile sur le feu depuis le début mars.

Jeudi, un tir de roquette en provenance de la bande de Gaza a tué un ouvrier thaïlandais dans un kibboutz proche d'Ashkelon, au sud d'Israël. Les autorités israéliennes avaient promis une réponse "adéquate et forte".

Le vice-Premier ministre israélien Silvan Shalom a parlé d'"escalade sérieuse" et en a fait porter la responsabilité à l'Autorité palestinienne et au Hamas, qui contrôle la bande de Gaza. L'attaque a été revendiquée par un groupe salafiste de Gaza proche d'al-Qaïda, Ansar al-Sunna. C'est la première fois qu'une roquette tirée de Gaza fait un mort en Israël depuis la fin de l'offensive israélienne en janvier 2009.

Des échauffourées ont été signalées samedi soir dans le camp de réfugiés de Choufat, à Jérusalem-Est, où les heurts sont fréquents depuis plusieurs jours. Et une nouvelle roquette - la 3e samedi - a été tirée de la bande de Gaza contre le sud d'Israël, sans faire de victime, selon l'armée.

L'envoyé US Mitchell en Israël
L'émissaire spécial américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, est arrivé en Israël pour tenter de relancer le processus de paix, a indiqué dimanche l'ambassade des Etats-Unis. Il a annoncé que le Premier ministre Benjamin Netanyahu était invité à rencontrer le président US Barack Obama mardi à Washington. Il devait aussi rencontrer le ministre de la Défense Ehud Barak ainsi que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, en visite à Gaza et en Israël.

Il se rendra lundi en Jordanie pour s'entretenir avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, selon des sources palestiniennes.

La visite de M. Mitchell survient dans un climat de crise diplomatique entre les Etats-Unis et Israël, provoqué par la colonisation israélienne à Jérusalem-Est annexée. Le ton a néanmoins baissé ce week-end entre les deux alliés après une conversation téléphonique entre M. Netanyahu et la secrétaire d'Etat Hillary Clinton qui a qualifié l'entretien d'"utile et productif".

L'intervention du Quartette (ONU, Etats-Unis, UE, Russie)
Le Quartette pour le Proche-Orient a appelé vendredi à un gel de la colonisation et réclamé un calendrier pour parvenir à un accord de paix dans les 24 mois.

Le président israélien Shimon Peres, qui a rencontré en soirée M. Ban à Jérusalem, a affirmé à ce sujet être prêt à commencer des négociations avec les Palestiniens "tout de suite". "Si nous voulons achever (les négociations) dans deux ans, nous devons commencer tout de suite", a-t-il dit lors d'une conférence de presse conjointe.

Lors d'une rencontre avec le Premier ministre palestinien Salam Fayyad, Ban Ki-moon a affirmé soutenir "fermement vos efforts afin d'établir un Etat palestinien indépendant et viable".

"Toutes les activités de colonisation sont illégales n'importe où dans les territoires occupés et cela doit cesser", a-t-il rappelé.

M. Fayyad, qui s'est félicité lors d'une conférence de presse conjointe des déclarations du Quartette, s'est donné pour objectif de bâtir d'ici la mi-2011 les fondations d'un Etat palestinien "viable et indépendant", sans attendre l'issue d'éventuelles négociations avec Israël, gelées depuis plus d'un an.

Le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, a lui de nouveau exclu un gel de la colonisation à Jérusalem-Est, secteur à majorité arabe dont l'annexion en 1967 n'est pas reconnue par la communauté internationale.

Israël considère l'ensemble de la Ville sainte comme sa capitale "indivisible et éternelle", tandis que les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de leur futur Etat.

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