Crise au Bangladesh : il existe de "fortes indications" d'un usage "injustifié" de la force, selon l'ONU

Plus de 450 personnes, dont une quarantaine de membres des forces de l'ordre, ont perdu la vie pendant les rassemblements antigouvernementaux. Ces violences ont entrainé la fuite de la Première ministre déchue Sheikh Hasina.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des manifestants antigouvernement pénètrent dans la résidence de la Première ministre Sheikh Hasina, à Dacca au Bangladesh, le 5 août 2024. (K M ASAD / AFP)

L'ONU a estimé, vendredi 16 août, qu'il y avait de "fortes indications" que les forces de sécurité au Bangladesh aient fait un usage "injustifié et disproportionné" de la force lors des troubles ayant mené à la chute de la Première ministre. Le rapport préliminaire publié par le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme estime également qu'une "enquête indépendante supplémentaire" est nécessaire.

Le document fait également état "d'autres violations présumées, qui justifient également des enquêtes approfondies, impartiales et transparentes", dont "des exécutions extrajudiciaires, des arrestations et détentions arbitraires, des disparitions forcées, des actes de torture et de mauvais traitements, ainsi que des restrictions sévères à l'exercice des libertés d'expression et de réunion pacifique", selon un communiqué. Plus de 450 personnes, dont une quarantaine de membres des forces de l'ordre, ont perdu la vie pendant les rassemblements antigouvernementaux.

Ce rapport est publié alors qu'une équipe de l'ONU est attendue au Bangladesh "la semaine prochaine pour enquêter sur les atrocités commises pendant la révolution étudiante en juillet et au début de ce mois" et sur les "violations généralisées des droits de l'homme", a déclaré le gouvernement intérimaire dirigé depuis jeudi dernier par l'économiste et prix Nobel de la paix Muhammad Yunus.

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