Manifestations au Bangladesh : plus de 500 personnes arrêtées dans la capitale après des violences
Des dirigeants de l'opposition, des étudiants interpellés par les forces de l'ordre... "Au moins 532 personnes ont été arrêtées à la suite de violences", a déclaré, lundi 22 juillet, à l'AFP le porte-parole de la police de Dacca, capitale de Bangladesh. "Parmi elles figurent des dirigeants du BNP", le Parti national du Bangladesh, une formation appartenant à l'opposition, a-t-il ajouté. Depuis trois semaines, le pays est en proie à de violentes manifestations, quasi quotidienne, qui ont fait au moins 163 morts.
"Nous suspendons les manifestations pour 48 heures", a déclaré de son côté à l'AFP Nahid Islam, chef de file du principal mouvement organisateur des manifestations, Students Against Discrimination, demandant au gouvernement "de lever le couvre-feu pendant cette période, de rétablir l'accès à internet et de cesser de s'en prendre aux manifestants étudiants".
Une réforme de quotas d'embauche dans la fonction publique a déclenché cette contestation. En juin, le gouvernement a voulu réintroduire un système de quotas pour accéder aux postes de fonctionnaires, et réserver un tiers des emplois aux descendants de ceux qui ont combattu pour l'indépendance du pays en 1971.
En conséquence, le gouvernement a instauré, le 19 juillet, un couvre-feu, 24 heures sur 24, et déployé l'armée pour maintenir l'ordre, a déclaré à l'AFP le bureau de la Première ministre, Sheikh Hasina. Ce même jour, des milliers de personnes avaient pris d'assaut une prison, libérant plus de 800 détenus avant de mettre le feu à une partie de l'établissement.
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