Benghazi : l'ambassadeur américain en Libye et trois diplomates tués
Considérée
comme fief des islamistes radicaux, Benghazi, deuxième ville du pays et bastion
de la révolution, a connu une vague de violences ces derniers mois, avec des
attaques contre des Occidentaux et des assassinats d'officiers de l'armée ou de
la sécurité. Avec les affrontements de ce mardi, la violence monte encore d'un
cran. Depuis les élections début juillet, alors que le pays attend son nouveau gouvernement, les islamistes ont décidé de semer le trouble.
"L'ambassadeur en Libye et trois membres du personnel ont été tués
lorsque des hommes armés ont tiré des roquettes sur eux" (vice-ministre de l'Intérieur libyen)
C'est le vice-ministre de l'Intérieur Wanis al-Charef qui a donné les premières informations sur les circonstances de la mort de J. Christopher Stevens. L'ambassadeur a été tué par des tirs de roquettes alors qu'ils étaient en chemin vers un lieu plus sûr, fuyant l'attaque du consulat américain à Benghazi.
Barack Obama a confirmé la mort de son ambassadeur, et fermement condamné l'attaque. Tout comme Paris ou Berlin, d'ailleurs.
Tripoli, de son côté, a présenté formellement ses excuses à Washington.
Naima Gebril, juge à la Cour d'appel, avait passé une heure hier en compagnie de l'ambassadeur. Elle regrette que cette flambée de violence compromette la mise en place de "la nouvelle Libye" voulue par le peuple.
A l'origine
de ces attaques, une obscure vidéo produite aux Etats-Unis. Le prophète Mahomet
y est décrit comme un escroc, est montré en train d'avoir des relations
sexuelles et appelant à des massacres.
Selon le Wall Street Journal, le film à l'origine
des violences s'intitule "Innocence of Muslims" ("L'Innocence
des musulmans" ) et a été réalisé par un Israélo-Américain, Sam Bacile. Après
la manifestation du Caire, il a déclaré au quotidien américain: "l'islam
est un cancer" .
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