Bercy annonce que Paris va apporter "un soutien financier exceptionnel de 400 millions d'euros" à la Côte d'Ivoire
Cette aide financera dans un premier temps "les dépenses d'urgence pour les populations, la ville d'Abidjan et le redémarrage des services publics essentiels", a précisé mardi Christine Lagarde.
Dans un deuxième temps, elle servira "à relancer l'activité économique et à permettre l'apurement des arriérés vis-à-vis des institutions internationales".
Au lendemain de , Mme Lagarde a assuré "la Côte d'Ivoire du plein soutien de la France dans cette période de réconciliation et de reconstruction", après avoir rencontré son homologue ivoirien Charles Koffi Diby à N'Djamena.
Mme Lagarde a également "salué l'action de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) qui a su préserver, avec toutes les autres institutions régionales, la stabilité financière de la région".
La BCEAO avait fermé en janvier ses agences en Côte d'Ivoire à la suite de la réquisition de celles-ci par le gouvernement Gbagbo. Cela signifiait dans les faits une rupture totale entre la banque centrale, basée à Dakar, et le camp du président sortant.
L'économie ivoirienne est rendue exsangue par quatre mois et demi de conflit. A Abidjan, les habitants manquent de tout. Contraints de se terrer chez eux au cours des dix derniers jours d'intenses combats, ils manquent surtout d'eau, de nourriture et de médicaments. A cela s'ajoutent des coupures d'électricité fréquentes.
Sans une réponse rapide du pouvoir en place, la situation humanitaire pourrait devenir catastrophique à Abidjan.
Du côté des banques occidentales, la Société Générale "espère être en mesure de redémarrer l'activité dès que possible" en Côte d'Ivoire, a déclaré mardi une porte-parole du groupe bancaire. "Nous continuons à surveiller l'évolution de la situation de très près. La sécurité de nos collaborateurs et de nos clients reste notre préoccupation majeure", a-t-elle ajouté.
Au plus fort de la crise ivoirienne, plusieurs filiales de banques occidentales avaient dû interrompre leur activité après que Laurent Gbagbo eut annoncé leur réquisition. Les filiales affectées étaient la SGBCI, pour la Société Générale, et la Bicici, pour BNP Paribas, ainsi que les filiales locales de la banque américaine Citibank et de la britannique Standard Chartered.
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