Bertrand Delanoë dénonce une attaque "contre l'âme du peuple tunisien"
Bertrand Delanoë se dit "extrêmement triste, bouleversé ", mercredi soir après l'attaque du musée du Bardo à Tunis qui a fait 19 morts dont 17 touristes. L'ancien maire socialiste de Paris poursuit "parce qu'il y a beaucoup de victimes, on pense d'abord à ces victimes et à leurs proches, mais aussi au peuple tunisien qui est victime de cette attaque féroce ". L'ancien maire de Paris, né à Tunis en 1950, est très attaché à ce pays.
"Ce peuple tunisien a réussi à sortir de la dictature et à construire pas à pas une vraie démocratie ", indique-t-il. "ll y a quelques semaines des élections libres ont eu lieu, totalement transparente, honnête, et le peuple tunisien a choisi ses dirigeants pour cinq ans. Cette attaque des terroristes est donc contre l'âme du peuple tunisien, contre la démocratie, et pour aussi déstabiliser économiquement la Tunisie qui a sur ce plan-là des fragilités ", explique Bertrand Delanoë.
Frapper un musée pour frapper le tourisme
"Donc effectivement c'est un évènement très très grave et qui appelle de notre part une solidarité affective, mais aussi sur des valeurs communes : une certaine conception de l'être humain, de sa dignité, et aussi une solidarité dans la lutte contre le terrrorisme ", dit-il. "J'espère qu'après cet évènement la France et l'Europe seront très solidaires de la Tunisie, pour combattre le terrorisme, mais aussi soutenir économiquement la Tunisie ". "On frappe un musée lieu de cultrue et d'ouverture, cela veut dire aussi que l'on veut atteindre une des principales ressources économiques de la Tunisie : le tourisme ", ajoute l'ancien maire de la capitale.
Après les attaques de Paris, puis celles de Copenhague, Bertrand Delanoë espère "que cela se traduise par une projet commun " "une certitude que notre avenir est commun et que la Tunisie, pays fragile, pas riche, doit être soutenu de manière execeptionnelle pour qu'ils puissent réussir leur volonté de vivre en démocratie. Il faut qu'on les aide ".
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