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Birmanie : le Conseil de sécurité de l'ONU demande la libération d'Aung San Suu Kyi et d'autres prisonniers politiques

L'organe des Nations unies n'était pas parvenu à se mettre d'accord sur une résolution portant sur la Birmanie depuis des décennies.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le portrait de l'ancienne dirigeante birmane, Aung San Suu Kyi, brandi lors d'une manifestation pour sa libération à Bangkok (Thaïlande), le 19 décembre 2022. (VACHIRA VACHIRA / NURPHOTO / AFP)

Une décision rare. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté mercredi 21 décembre une résolution sur la situation en Birmanie, une première depuis des décennies, demandant la fin des violences et la libération de tous les prisonniers politiques, dont l'ancienne dirigeante Aung San Suu Kyi, emprisonnée depuis le retour au pouvoir de la junte militaire en février 2021.

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Sur le dossier birman, le Conseil de sécurité n'était jamais parvenu à dépasser ses désaccords pour adopter une résolution et n'avait jamais dépassé le stade des déclarations formelles. La résolution adoptée mercredi a été approuvée par 12 voix favorables et aucune contre, la Chine et la Russie n'ayant, pour une fois, pas utilisé leur veto.

L'ancienne dirigeante accablée par les militaires

Inculpée d'une multitude d'infractions par la junte au pouvoir depuis le coup d'Etat de février 2021, Aung San Suu Kyi a déjà été condamnée à une peine totale de 20 ans de prison, notamment pour plusieurs faits de corruption, et a été placée à l'isolement dans une prison de Naypyidaw en juin dernier. Elle risque des décennies de prison à l'issue de son procès fleuve, qui a débuté il y a plus d'un an et doit se conclure d'ici la fin de l'année 2023. Ce dernier se tient à huis clos, ses avocats ayant interdiction de parler à la presse et aux organisations internationales.

De son côté, la junte promet un nouveau scrutin pour l'été 2023 et avait assuré en août qu'elle était prête à ouvrir des négociations avec Aung San Suu Kyi une fois son procès terminé. Lors du putsch qui avait fait plonger le pays dans le chaos, près de 2 100 civils avaient été tués par les forces de sécurité et plus de 15 000 autres arrêtés, d'après le décompte d'ONG locales.

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