Boeing disparu : deux mois de recherches et un mystère entier
Où en est-on des recherches ?
Deux mois après la disparition du vol MH370 de la Malaysia
Airlines, les gouvernements australien, chinois et malaisien assurent qu'ils
vont poursuivre leurs efforts pour retrouver la trace du Boeing 777. Les trois
parties viennent de lancer un appel d'offre pour acquérir l'équipement
nécessaire pour explorer les fonds marins.
Pour le moment, les recherches aériennes et navales sont
suspendues mais elles devraient reprendre après des analyses de données
récoltées par des sonars. Les experts sont parvenus à réduire la zone de
recherche à un arc de 60.000 km2, au nord-ouest de la côte occidentale de
l'Australie.
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La
Malaisie estime qu'il faudra huit mois pour parcourir l'ensemble de cette zone
de recherche grande comme deux fois la Belgique. Mais trouver l'avion sera
compliqué. Les boîtes noires de l'avion n'émettent plus depuis maintenant un
mois.
"Plus d'un mois après le départ de l'appareil de l'aéroport
international de Kuala Lumpur, on ne sait toujours pas où il se trouve ",
concède un rapport préliminaire de la Malaisie publié jeudi dernier. On ne trouvera peut-être jamais rien, renchérissait il y a quelques jours le gouvernement australien.
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Et les proches des passagers disparus ?
Deux
mois après la disparition de l'avion les proches des 239 passagers vont devoir
se résoudre à quitter l'hôtel Lido de Pékin. La compagnie Malaysia Airlines a
annoncé qu'elle ne prenait plus en charge l'hébergement dans cet établissement,
point de rencontre entre les proches, les autorités et la compagnie aérienne.
Dans un communiqué, la compagnie a indiqué jeudi qu'elle
"recommandait aux familles de recevoir désormais les informations sur les
opérations de recherche et l'enquête dans le confort de leurs propres
domiciles ".
Quelles conséquences sur la sécurité des avions ?
L'Agence européenne de sécurité aérienne vient de préconiser
d'allonger de 30 à 90 jours la durée de vie des balises qui servent à localiser
les boîtes noires immergées.
L'Easa propose également que les gros porteurs soient
équipés d'une nouvelle balise acoustique qui permettrait de localiser les
avions avec beaucoup plus de précision qu'actuellement.
Enfin, l'agence européenne estime que les boîtes noires
devraient être capables d'enregistrer 20 heures
de communication dans le cockpit contre deux heures actuellement.
Si la Commission européenne décide de valider l'ensemble de
ces propositions, elles s'imposeront à tous les avions et hélicoptères
enregistrés dans les pays membres de l'Easa.
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