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Boko Haram utilise les filles enlevées sur "la ligne de front"

Un rapport de l’organisation Human Rights Watch, affirme ce lundi que les jeunes filles enlevées par Boko Haram au Nigeria sont utilisées lors "d'opérations militaires". Le groupe islamiste les envoie en première ligne sur le front.
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Une représentation du kidnapping des 200 lycéennes © Maxppp)

La France et l'Allemagne s'activent pour faire libérer les jeunes filles du Nigéria, enlevées par les islamistes de Boko Haram. Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française est ce lundi à Abouja, où il a rencontré une représentante du mouvement "Bring back our girls" ("Ramenez nos filles").

 

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D'après le dernier rapport de l'organisation Human Rights Watch, publié ce lundi, les femmes et les jeunes filles enlevées par Boko Haram sont utilisées "en première ligne " lors des combats menés par le groupe islamiste.

 

Human Rights Watch a recueilli une trentaine de témoignages, auprès d'anciennes otages de Boko Haram dont douze lycéennes de Chibok qui ont réussi à échapper à leurs ravisseurs. Dans ce rapport les jeunes filles racontent leurs terribles conditions de détention, regroupées dans l'épaisse forêt de Gwoza qui marque la frontière entre le Nigeria et le Cameroun.

"Ces jeunes femmes sont obligées d’exécuter des prisonniers" (Jean-Marie Fardeau, directeur du bureau français de Human Rights Watch)

 

Certaines ont été mariées de force à des combattants, violées, forcées à se convertir à l'islam. D'autres racontent avoir reçu l'ordre de participer à des attaques terroristes contre des civils dans les villages, directement sur le front, forcées à porter les armes voire même exécuter des prisonniers de Boko Haram.

 

Le rapport dénonce aussi le manque de prise en charge de ces jeunes filles traumatisées, sans soutien ni protection, terrifiées à l'idée d'être à nouveau kidnappées dans une région en proie à des attaques quotidiennes.

"Boko Haram n’hésite pas à utiliser ces jeunes femmes pour des opérations militaires" (Jean-Marie Fardeau, directeur du bureau français de Human Rights Watch)

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