Brésil : accusé de "tentative de coup d'Etat", l'ex-président Jair Bolsonaro va remettre son passeport à la police fédérale

Les forces de l'ordre ont lancé plusieurs perquisitions dans le cadre de l'enquête sur "une organisation criminelle qui a pris part à une tentative de coup d'Etat".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancien président brésilien, Jair Bolsonaro, s'adresse à la presse à l'aéroport de Brasília, le 30 juin 2023. (SERGIO LIMA / AFP)

L'ex-président Jair Bolsonaro va remettre son passeport aux autorités brésiliennes après avoir été ciblé, jeudi 8 février, par une opération policière pour des soupçons de "tentative de coup d'Etat". Il y a un an, des milliers de soutiens de l'ancien président d'extrême droite avaient saccagé plusieurs bâtiments officiels et lieux de pouvoir dans la capitale du pays, Brasilia.

"En respect des décisions prises aujourd'hui", Jair Bolsonaro va "remettre son passeport aux autorités", a écrit sur le réseau social X Fabio Wajngarten, avocat et proche collaborateur de l'ancien chef de l'Etat.

Plusieurs perquisitions contre des proches

La police fédérale a annoncé avoir lancé une vaste opération, avec 33 perquisitions et quatre mandats d'arrêt, dans le cadre d'une enquête sur "une organisation criminelle qui a pris part à une tentative de coup d'Etat (...) pour obtenir des avantages politiques avec le maintien du président de l'époque au pouvoir". Le dirigeant en question est Jair Bolsonaro, battu en octobre 2022 dans sa tentative de réélection face à Lula.

Selon la presse brésilienne, quatre généraux ont été ciblés par l'opération de jeudi, comme l'ancien ministre de la Défense et candidat à la vice-présidence aux côtés de Jair Bolsonaro, et l'ex-ministre du Cabinet de sécurité institutionnelle.

La semaine dernière, l'un des fils de l'ex-chef d'Etat avait été visé par une autre opération policière, dans le cadre d'une enquête pour espionnage illégal pendant le mandat de Jair Bolsonaro. La police évoque une tentative de "disséminer des soupçons de fraude sur les élections présidentielles 2022 avant même la réalisation du scrutin, pour légitimer une intervention militaire".

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