Brésil : Joe Biden invite Lula à Washington début février et lui promet son "soutien sans faille"

France Télévisions
Publié Mis à jour
La façade vandalisée du Congrès national, à Brasilia (Brésil), le 9 janvier 2022. (CARL DE SOUZA / AFP)
Le président américain s'est exprimé au lendemain d'une attaque des partisans de l'ancien président d'extrême droite Jair Bolsonaro contre les principaux lieux de pouvoirs à Brasilia.

Ce qu'il faut savoir

>> Ce direct est maintenant terminé. 

Joe Biden a invité son homologue brésilien Lula à venir le voir à Washington début février, selon un communiqué commun faisant suite à un entretien téléphonique lundi 9 janvier, qui précise que l'invitation a été acceptée. Le président américain a exprimé lors de cet échange avec son homologue le "soutien sans faille des Etats-Unis à la démocratie brésilienne et à l'expression de la libre volonté du peuple brésilien, telle qu'exprimée lors de la récente élection présidentielle que le président Lula a remportée"

Lula a repris le travail à Brasilia. Le président brésilien a repris le travail dans ses bureaux de Brasilia, au lendemain de la prise d'assaut du bâtiment, ainsi que de celui du Congrès et de la Cour suprême, à Brasilia, par des centaines de partisans de son prédécesseur d'extrême droite, Jair Bolsonaro. Le président brésilien, les chefs du Congrès et de la Cour suprême ont condamné, lundi 9 janvier, "les actes terroristes" de la veille.

Les putschistes "seront punis", promet Lula. A son retour à Brasilia tard dimanche soir, le président de gauche a inspecté les bâtiments saccagés et déclaré, sur Twitter, que "les putschistes [qui avaient] promu la destruction des propriétés publiques à Brasilia [étaient] en train d'être identifiés et seront punis". "Demain [lundi] nous reprenons le travail au palais [présidentiel] de Planalto. Démocratie toujours."

Jair Bolsonaro hospitalisé aux Etats-Unis. Jair Bolsonaro a été hospitalisé en Floride et "est en observation" pour "des problèmes abdominaux", a annoncé lundi son épouse Michelle. La veille, dans une série de tweets, l'ancien président brésilien a condamné "les déprédations et invasions de bâtiments publics". Mais il a aussi "rejeté les accusations sans preuve" de son successeur selon qui il aurait encouragé les violences.

Plus de 300 personnes arrêtées. Après plusieurs heures de chaos, les forces de l'ordre ont repris le contrôle des bâtiments envahis et arrêté plus de 300 personnes. Lula, qui est rentré en urgence dans la capitale, l'a promis : "Nous allons tous les retrouver et ils seront tous punis de manière que personne n'ose avec un drapeau national sur le dos ou en portant le maillot de l’équipe brésilienne [de football] prétendre être patriote, être brésilien, et faire cela. Ceux qui ont financé ces manifestations vont payer pour ces actes irresponsables et antidémocratiques." 

Matériel et bureaux détériorés. Des images de médias brésiliens, dont CNN Brasil, ont montré les assaillants en train de saccager du mobilier à l'intérieur du Congrès. Des bureaux de parlementaires ont été détériorés et des manifestants ont également marché sur les sièges de l'hémicycle du Sénat. Des tableaux d'une valeur inestimable ont été endommagés, dont Les Mulâtres, du peintre moderniste Di Cavalcanti, exposé au Palais présidentiel et percé de plusieurs trous. Un manifestant s'est également assis sur le siège du président du Sénat, un mimétisme saisissant avec les émeutiers pro-Donald Trump qui avaient envahi le Capitole il y a deux ans.