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Au Brésil, travailler en prison pour sortir plus tôt

Travailler en prison pour supporter la détention ou se faire un pécule est largement répendu dans le monde. Mais au Brésil, travailler permet également de réduire sa durée de détention. Les activités sont très variées, on peut même produire de l’énergie.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Au Brésil, travailler en prison permet d'obtenir une remise de peine (Reuters/Paulo Whitaker)

Les prisons brésiliennes ont généralement mauvaise réputation. Il y règne une violence extrême et les conditions de vie sont déplorables.

Certains centres de détention sont pourtant exemplaires pour leur politique de réinsertion. Ainsi à la prison de Santa Rita de Sapucai, les détenus peuvent réduire leur temps de détention en faisant du vélo ! En fait, il s’agit de produire de l’électricité, et de gagner ainsi un jour de détention pour trois travaillés.
 
Dans la prison Arisvaldo de Campo Pires, des prisonniers tricotent pour le compte d’une designer de mode, Raquel Guimareaes.
 
A Franco de Rocha, dans la banlieue de Sao Paulo, le principe est le même. Cette fois il s’agit de fabriquer des ballons et des filets de football, ou de coudre des vêtements de sport.

La centaine de détenus qui participe à l’expérience perçoit un salaire de 300 euros par mois, et d’une réduction de peine d’une journée pour trois jours de travail.
De plus, le bénéfice tiré de la vente du travail des détenus est versé à des associations et des écoles des environs.
 
Citons enfin  le cas des prisons fédérales, Ici, c’est la lecture qui est mise en avant. Un livre lu vaut quatre jours de prison en moins. Près de 500.000 détenus peuvent bénéficier du dispositif, en lisant pourquoi pas, le comte de Monte-Cristo !

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