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Brésil : Jair Bolsonaro gracie un député condamné par la Cour suprême pour des propos antidémocratiques

Cette grâce présidentielle accordée à un député proche du chef de l'Etat a provoqué un tollé, l'opposition criant à la "rupture institutionnelle".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président brésilien Jair Bolsonaro assiste à une cérémonie militaire à Rio de Janeiro, au Brésil, le 22 avril 2022.  (ANDRE BORGES / AFP)

Un nouveau bras de fer avec le pouvoir judiciaire. Le président brésilien Jair Bolsonaro a gracié, jeudi 21 avril, l'un de ses proches, un député condamné la veille à de la prison ferme par la Cour suprême pour des propos antidémocratiques. Cet acte a provoqué un tollé, l'opposition criant à la "rupture institutionnelle". Le parti Rede (centre gauche) a présenté vendredi un recours à la Cour suprême réclamant l'annulation de ce décret.

Admirateur de la dictature militaire

Jeudi soir, dans son direct hebdomadaire sur Facebook, le président d'extrême droite a expliqué qu'il avait accordé sa grâce "au nom de la liberté d'expression, pilier essentiel de notre société". Ancien policier, Daniel Silveira, 39 ans, avait été arrêté en février 2021 après avoir mis en ligne une vidéo truffée d'insultes à l'égard des juges de la Cour suprême, à qui il souhaitait notamment d'être "tabassés dans la rue".

Dans cette même vidéo, il avait également fait l'éloge de la dictature militaire (1964-1985), dont le président Bolsonaro est lui aussi un fervent admirateur, déclarant que les magistrats de la plus haute juridiction du pays "ne serv[ai]ent à rien" et "devraient être destitués". En mars, Daniel Silveira s'était barricadé dans son bureau au Parlement. Il y avait même dormi pour tenter d'échapper à la pose d'une bracelet électronique, avant de se résoudre à accepter cette mesure imposée par la Cour suprême dans l'attente de son jugement.

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