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Les os du docteur nazi Josef Mengele vont être étudiés en fac de médecine au Brésil

Enterré sous un faux nom à Sao Paulo, ses restes ont été exhumés et identifiés en 1985.

Article rédigé par franceinfo
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Le crâne du docteur nazi Josef Mengele, présenté à l'université de médecine de Sao Paulo, au Brésil, le 7 décembre 2016.  (ANDRE PENNER / AP / SIPA)

Ils reposaient depuis trente ans dans un sac en plastique bleu à l'institut médico-légal de Sao Paulo, au Brésil. Les os du docteur nazi Josef Mengele vont être étudiés par des étudiants en médecine brésiliens, rapporte le Guardian (en anglais), mercredi 11 janvier. 

Celui que l'on surnomme "l'ange de la mort" est connu pour avoir effectué des expériences sur les détenus des camps de concentration et d'avoir envoyé des milliers de prisonniers juifs dans les chambres à gaz pendant la seconde guerre mondiale.

Exhumé en 1985

Il s'était réfugié en Argentine après la guerre avant de rejoindre le Paraguay puis le Brésil, en 1960. Il s'est noyé à l'âge de 67 ans en nageant dans une plage de la ville côtière de Bertioga, en 1979. Enterré sous un faux nom à Sao Paulo, son corps a finalement été exhumé et identifié en 1985 par le docteur Daniel Romero Muñoz.

"Les os seront utiles pour enseigner comment examiner les restes d'un individu et les faire correspondre aux données des documents liés à la personne", a expliqué Romero Muñoz, qui a obtenu l'autorisation voici quelques.

"Par exemple, en examinant les restes de Mengele, nous avons vu une fracture du pelvis gauche", a-t-il indiqué, soulignant que "des informations trouvées dans son dossier de l'armée mentionnaient qu'il s'était fracturé le pelvis gauche dans un accident de moto à Auschwitz".

Sinusite et abcès dentaires

Romero Muñoz a également souligné un petit trou dans la pommette gauche, qui, selon lui, est le signe d'une sinusite à long terme. Des traces d’abcès dentaires, qu’il aurait traités lui-même en utilisant des rasoirs pendant sa cavale, sont aussi visibles.

Les étudiants devraient également apprendre "comment les médecins, les psychiatres et d'autres grands scientifiques étaient au service du Reich, en mettant leurs connaissances au service de l'exclusion de groupes ethniques classés comme appartenant à des races inférieures", a déclaré de son côté l'historienne Maria Luiza Tucci Carneiro

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