Cet article date de plus de sept ans.

Canada: Ahmed Hussen, réfugié somalien devenu ministre de l’Immigration à 39 ans

Arrivé au Canada à l’âge de 16 ans en tant que réfugié somalien, Ahmed Hussen est devenu, à 39 ans, ministre de l’Immigration. L’avocat et militant des droits de l’Homme, élu député à Toronto en 2015, entend s’appuyer sur son expérience personnelle pour élaborer sa politique.
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Ahmed Hussen (Chris Wattie/Reuters)

«J'utiliserai mon expérience comme immigrant au Canada, mais aussi en tant qu'avocat en droit de l'immigration, qui a travaillé plusieurs années avant de me présenter aux élections comme militant et organisateur communautaire», affirme Ahmed Hussen, le nouveau ministre de l’Immigration.

 
Premier député d’origine somalienne avant de devenir ministre, Ahmed Hussen a un parcours très atypique. A 16 ans, fuyant la guerre qui faisait rage en Somalie, il arrive au Canada en tant que réfugié. Il s’engage très vite pour encourager l’intégration de la communauté somalienne au Canada. «Devenu avocat, il s’est entre autres battu contre la radicalisation des jeunes Somaliens de Toronto qui se faisaient recruter par le groupe extrémiste al-shabab en Afrique», relève Radio Canada.

 
En 2015, il ravit la circonscription de York Sud-Weston (Toronto) et entre au Parlement. Le combat contre la radicalisation des jeunes devient son cheval de bataille. «Une minorité d'entre eux devient aliénée et ils deviennent des victimes d'un récit qui les monte contre le Canada et les Etats-Unis, les pays qui les ont appuyés et qui ont aussi fourni un refuge à leurs parents alors qu'ils ont quitté la guerre civile brutale en Somalie», a-t-il expliqué devant le comité sur la Sécurité intérieure des Etats-Unis.

 
Ses détracteurs rappellent que le nouveau ministre était, sous l’ancien Premier ministre conservateur Stephen Harper, pour la déportation des «criminels étrangers qui commettaient des crimes graves». Le directeur général de Canadian Friends of Somalia, Farah Aw-Osman, préfère voir dans cette nomination une ode à l’intégration. «En nommant un député d’origine somalienne, le Premier ministre Justin Trudeau démontre que la société canadienne célèbre la diversité culturelle», dit-il.


Le Canada devrait accueillir environ 300.000 nouveaux résidents permanents en 2017.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.