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Canada : Le pape présente ses excuses pour le drame des pensionnats pour enfants autochtones au Canada

Entre la fin du XIXe siècle et les années 1980, des milliers d'enfants autochtones ont été enrôlés de force dans des pensionnats catholiques du pays, où ils ont été coupés de leur famille, de leur langue et de leur culture.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le pape François lors d'une cérémonie à Rome, le 25 janvier 2022. (MONDADORI PORTFOLIO / GETTY IMAGES)

Un pas vers la reconnaissance. Le pape François a présenté, vendredi 1er avril, des excuses historiques pour les violences perpétrées pendant des décennies dans des pensionnats pour enfants autochtones au Canada, administrés par l'Eglise. Lors d'une audience au Vatican devant des délégations des métis, inuits et des Premières nations, le souverain pontife a exprimé son souhait de se rendre dans le pays fin juillet.

>> Canada : on vous explique l'affaire des tombes découvertes près d'anciens pensionnats pour enfants autochtones

"Par vos voix, j'ai porté en moi, avec une grande tristesse dans le cœur, les récits de souffrances, de privations, de traitements discriminatoires et diverses formes d'abus subis par plusieurs d'entre vous, notamment dans les pensionnats", a déclaré le pape.

Très attendues, ces excuses ont aussitôt été saluées par les délégations autochtones comme "une pièce essentielle du puzzle" dans la voie vers la réconciliation, et comme une "étape importante" par le Premier ministre canadien, Justin Trudeau.

Un "génocide culturel"

La découverte de centaines de sépultures d'enfants anonymes ces derniers mois a secoué le Canada et beaucoup de survivants attendaient un geste fort du pape. En septembre, l'Eglise catholique du Canada avait présenté des excuses officielles aux peuples autochtones.

Entre la fin du XIXe siècle et les années 1980, quelque 150 000 enfants autochtones ont été enrôlés de force dans plus de 130 pensionnats à travers le pays, où ils ont été coupés de leur famille, de leur langue et de leur culture. Des milliers n'en sont jamais revenus. Les autorités estiment leur nombre entre 4 000 et 6 000. En 2015, une commission d'enquête nationale avait qualifié ce système de "génocide culturel".

Depuis bientôt un an, plus de 1 300 tombes d'enfants anonymes ont été retrouvées sur les sites d'anciens pensionnats, et de multiples recherches se poursuivent à travers le pays.

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