Johnny Mafia, des petits Frenchies au Québec pour percer à l'international
Les Bourguignons de Johnny Mafia, déjà reconnus dans la sphère du rock indépendant française, se produisent ce week-end au Festival des musiques émergentes, dans la ville de Rouyn-Noranda au Québec. Alors qu'ils s'apprêtent à sortir leur deuxième album, ils ont réussi leur passage, et se sont peut-être ouverts quelques portes pour l'avenir.
On peut être certains d'une chose : avec Johnny Mafia, rien n'est jamais calculé. La brutalité du concert, l'énergie déployée, leur permettent de convaincre n'importe quelle foule.
La France au @fmeat c’est avec les gars de Sens @JohnnyMafia1 que ça se passe #FME2018 #BadMichel pic.twitter.com/jDHlTWgax9
— Yann Bertrand (@YannBertrand) 1 septembre 2018
À Rouyn-Noranda, dans un Québec qu'on connaît peu mais à un festival, le FME, très couru par les amateurs de découvertes, les quatre garçons de Sens ont réussi leur tour sans avoir l'air d'y toucher ou presque. "On a commencé le groupe, on ne jouait que dans le département donc la France, c’était déjà l’objectif, racontent Théo, le chanteur-guitariste et William, le bassiste du groupe. On a fait un peu d’Allemagne, de Suisse, d’Angleterre. Et puis là maintenant, on fait Bangladesh, Japon, New York, Brésil… C’est pas vrai (rires) mais Québec en tous cas. L’endroit le plus loin de Sens où l’on ait joué. Sens, la capitale du monde, là où on habite".
C’est une peu l’histoire du groupe depuis le début. Notre premier concert c’était Wembley, pas le stade mais le pub à côté de chez nous. On s’est éloigné petit à petit mais ça commence à faire quelques années qu’on joue ensemble. Maintenant, on a passé l’Atlantique
Théo, le chanteur-guitariste et William, le bassiste de Johnny Mafiaà franceinfo
Ils ont d'abord obtenu quatre dates au Canada en attendant pourquoi pas de descendre plus au sud, eux qui ont déjà tapé dans l'oeil de quelques professionnels américains. Mais l'avenir proche, ce serait plutôt cette étape importante, ce deuxième album dont la sortie est prévue en novembre et qui pourrait faire passer Johnny Mafia de belle surprise à confirmation attendue. Un disque enregistré avec Jim Diamond, producteur des deux premiers albums des White Stripes, mieux produit, mais certainement pas plus sage. "On s’est plus appliqué pour composer les morceaux. On s’est dit ‘c’est le deuxième, faut faire bien !’", plaisantent les deux compères qui ajoutent plus sérieusement : "On ne se pose pas de questions. On fait de la musique parce que ça nous plaît et puis du coup, on fait les musiques qui nous plaisent. On n’a jamais fait de la musique pour qu’elle passe à la radio. C’est important pour ne pas se faire chier, pour ne pas que ça devienne trop un métier. Que ce soit quand même du plaisir."
Ce deuxième album est intitulé "Les Princes de l'Amour". Les Johnny Mafia n'ont certainement pas fini d'exploser les frontières.
Et après leur périple canadien, les Johnny Mafia reviennent pour des dates en France cet automne. Notamment le 30 novembre à la Maroquinerie à Paris.
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