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Centrafrique : des soldats français tuent deux ressortissants indiens

Les forces françaises ont tué lundi deux ressortissants indiens, qui tentaient de pénétrer dans l'aéroport de Bangui, faisant également plusieurs blessés. Il s'agit de civils indiens qui travaillaient dans des entreprises étrangères en Centrafrique. Le ministère de la Défense déplore un "drame" et a déclenché une enquête. Dans le même temps, le chef de la rébellion centrafricaine à l'origine du coup d'Etat annonce qu'il va suspendre la Constitution.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (ELISE FOUCAUD/EMA/SIPA Autre)

Les forces françaises chargées de la protection de l'aéroport de Bangui, en Centrafrique, ont ouvert le feu lundi matin sur des véhicules qui tentaient d'y pénétrer. Deux ressortissants indiens ont été tués, et cinq Indiens et quatre Tchadiens ont été blessés. 

"Regrettant profondément ce drame, le ministre de la Défense a demandé le  déclenchement d'une enquête visant à en déterminer les circonstances exactes. Toute la lumière sera faite en liaison et en transparence avec les autorités  indiennes et tchadiennes ", écrit lundi soir le ministère de la Défense dans un communiqué.

"Une situation particulièrement confuse" selon le ministère de la Défense

Selon le ministère, les forces françaises sont intervenues "dans une situation particulièrement confuse contre trois véhicules ". Vers 7h du matin, les forces françaises ont fait "l'objet de tirs d'origine inconnue ". Une heure plus tard, trois véhicules se sont approchés des soldats et "ont poursuivi à vive allure ", malgré "des tirs de semonce " pour tenter de les arrêter.

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Les Indiens tués et blessés sont des civils qui travaillaient dans des entreprises étrangères implantées en Centrafrique. Les Tchadiens sont des policiers membres de la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac). Les blessés ont été transportés à l'hôpital militaire français de N'Djamena.

"Le président de la République a adressé un  message de solidarité au Premier ministre indien. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, doit s'entretenir dans les prochaines heures avec son  homologue indien ", ajoute le ministère de la Défense.

Le chef de la rébellion veut suspendre la Constitution

Des renforts français ont été envoyés en Centrafrique pendant le week-end, après le coup d'Etat et la prise de la capitale par les rebelles du Séléka. Lundi soir le chef de la rébellion, Michel Djotodia a annoncé qu'il allait suspendre la Constitution et légiférer par ordonnance pour conduire la transition du pays.

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