Centrafrique : échanges de tirs à Bangui
La tension monte à Bangui, la capitale centrafricaine. Quatre
jours après le lancement de l'opération Sangaris, l'armée française a échangé
des tirs avec des hommes armés, près de l'aéroport de Bangui.
Fusillade à Bangui
Les tirs ont cessé après quelques minutes. Aucun militaire
français n'aurait été atteint lors de la fusillade. Ces incidents ont éclaté au
premier jour de l'opération de désarmement promise par la France pour rétablir
la sécurité en Centrafrique.
"Les Séléka n'ont pas voulu déposer les armes. Il y a eu un
bref échange de tirs, et ils sont partis en courant ", a déclaré Célestin
Christ Léon, officier chargé des communications de la Fomac, la force
multinationale des Etats d'Afrique centrale qui préfigure la force panafricaine
de maintien de la paix.
L'état-major français avait fait état dimanche d'une
"tension " palpable entre soldats français et groupes armés dans les
rues de Bangui, à la veille du début du désarmement.
Le désarmement a commencé
Parallèlement, l'état-major des armées a indiqué aujourd'hui que le
désarmement des groupes de miliciens par les soldats français déployés dans
Bangui a débuté ce matin dans la capitale centrafricaine.
Le désarmement se
passe "plutôt bien ", selon l'état-major.
"Nous savions que nous pouvions aller sur quelque chose de
très dur, je crois qu'en face ils l'ont compris et que les choses se passent
plutôt bien." (le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l'état-major)
Le colonel Gilles Jaron l'assure : "Sur certains points,
les groupes armés ont décroché et sont rentrés dans leurs casernes, sur
d'autres, ils ont déposé les armes. "
Des soldats congolais, tchadiens et guinéens de la force
africaine, la Misca, participent de façon autonome à ces opérations dans la
capitale.
A Bossangoa, dans l'est, où les soldats français sont arrivés ce
week-end, la présence d'éléments de la Misca avait permis depuis quelques jours
de sécuriser la ville.
A LIRE > Reportage avec l'armée française à Bangui
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