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Chine : faillites et destructions dans le secteur de l'immobilier

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Chine : détruire pour mieux reconstruire
Chine : détruire pour mieux reconstruire Chine : détruire pour mieux reconstruire (franceinfo)
Article rédigé par franceinfo - A. Miguet, G. Caron
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En Chine, de nombreux projets entamés ont vu leur construction stoppée ou ont même été détruits. Les groupes du secteur immobilier sont en effet frappés par une crise importante dans le pays.

À Kunming, une ville située au sud de la Chine, il y a actuellement 93 chantiers inachevés. Si de nombreux immeubles sont sortis de terre, les travaux n'avancent plus, en raison de la faillite des promoteurs qui ne peuvent plus payer et qui n'ont d'autre choix que de laisser des constructions immobilières à l'abandon. Aussi, comme le montrent des images filmées par des habitants des tours voisines de ces chantiers, la destruction est désormais le moyen privilégié par les autorités pour faire place nette et reconstruire. En moins d'une minute, et grâce à une quantité astronomique d'explosifs, les géants de béton inachevés tombent comme des châteaux de cartes. Le projet avait pourtant coûté 131 millions d'euros d'investissement.

Evergrande au bord de la faillite

Mais la ville du sud du pays n'est pas la seule à compter par dizaines le nombre de ses chantiers inachevés. Dans le reste du pays, il y en aurait des milliers. En Chine, chaque jour, un investisseur doit mettre la clé sous la porte, alors que l'immobilier représente un quart des investissements dans le pays. Aussi, l'offre est désormais supérieure à la demande. "La construction, ça créé des emplois", explique Chengfei Yuan, du cabinet PricewaterhouseCoopers. "Il y a énormément d'investissements dans ce domaine parce que c'est important pour pousser la croissance chinoise." Et Chengfei Yuan de conclure : "Mais on a vu trop grand."

Les gros groupes n'échappent pas à la crise immobilière. Evergrande, le deuxième groupe immobilier du pays, doit régler une dette d'un montant de 260 milliards d'euros. Les futurs propriétaires qui ont versé un acompte sont mécontents et certains sous-traitants ne sont même plus payés. Le groupe doit pourtant livrer 1 300 000 logements. Pour l'instant, les travaux sont à l'arrêt.

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