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Francophonie : "Le français est une langue magique", selon des écoliers chinois près de Pékin

Alors qu'Emmanuel Macron doit dévoiler mardi son projet pour la francophonie, coup de projecteur sur l'enseignement du français en Chine, dans une école de la banlieue de Pékin où un programme expérimental a été lancée à la rentrée. 

Article rédigé par Dominique André
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
80 enfants suivent l'enseignement du français à l'école expérimentale franco-chinoise de Wenquan au nord-ouest de Pékin.  (DOMINIQUE ANDRÉ / RADIO FRANCE)

Emmanuel Macron présente mardi 20 mars son projet pour promouvoir la francophonie. En Chine, près de 150 universités sont déjà dotées de départements de français qui concernent 120 000 étudiants. Pour les plus jeunes, des établissements scolaires proposent de plus en plus de sections bilingues, comme dans une école expérimentale franco-chinoise de la grande banlieue de Pékin.   

L'école expérimentale franco-chinoise de Wenquan au nord-ouest de Pékin.     (DOMINIQUE ANDRÉ / RADIO FRANCE)

À Wenquan, au nord-ouest de Pékin, la section bilingue français-chinois a ouvert  ses portes en septembre 2017. Ce programme expérimental, voulu par les autorités chinoises, est suivi par 80 enfants de 7 ans, qui apprennent le français en cours préparatoire. Ils sont 20 par classe. Le directeur de l’école, Mr Sun, n’est pas francophone, mais francophile. "Les enfants estiment que le français est une langue magique", se réjouit-il. Le directeur de l'école franco-chinoise affirme que l'apprentissage du français passionne les élèves des quatre classes concernées, qu'il décrit comme épanouis.

Il y a de plus en plus de complicité avec les enseignants. On entend souvent les enfants rire avec les professeurs, dans la classe ou sur le terrain de sport.

Mr Sun, directeur de l'école franco-chinoise de Wenquan

à franceinfo

Les élèves de CP, 20 par classe, suivent des cours de français, ainsi que des cours de sport, de sciences et d’art en français. Tous les enfants portent un prénom occidental pour ces matières enseignées exclusivement dans la langue de Molière. C'est la méthode utilisée par Manon Parquet, 28 ans, affectée dans cette école chinoise par l’académie de Versailles.

Du sport en français lors d'un cours mené par Manon Parquet dans une école franco-chinoise, de la banlieue de Pékin. (DOMINIQUE ANDRÉ / RADIO FRANCE)

L'enseignement, explique-t-elle, passe par des gestes, par le son de la voix, douce, puis très forte. "Beaucoup de répétitions et au bout d’un moment, on arrive à un résultat satisfaisant", ajoute l'enseignante.

À ces 3 heures 20 quotidiennes d'enseignement du français, s’ajoute le programme scolaire en chinois. Ces sections bilingues, c’est l’avenir, juge Gaëlle Bessonnat, qui a rejoint Wenquan au poste de responsable pédagogique, après une expérience à Chongqing, dans le centre de la Chine. "C’est un beau projet parce que nous avons le soutien absolu de la direction chinoise. Il y a à la fois tout à faire et beaucoup d’engouement", affirme-t-elle. 

La section expérimentale de l'école franco-chinoise de Wenquan mènera les enfants jusqu’en terminale. Et signe que la francophonie gagne du terrain en Chine, le français devient l’une des matières du Gaoko, l’équivalent du baccalauréat français, sésame pour rentrer à l’université chinoise.  

Un programme scolaire franco-chinois expérimenté à Pékin : un reportage de Dominique André

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