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"Ceux qui restent sont les plus déterminés" : à Hong Kong, quelques dizaines d'étudiants occupent toujours le campus de polytechnique

Le blocus dure depuis cinq jours, la plupart des jeunes ont été arrêtés ou se sont rendus.

Article rédigé par Dominique André - Édité par Noémie Bonnin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Des protestataires emmenés par des soignants vers des ambulances, sur le campus polytechnique de Hong Kong. (ANTHONY WALLACE / AFP)

Un manifestant enveloppé dans une couverture de survie, le visage dissimulé, se rend à la police. Il marche lentement, il a une cheville blessée, fait signe à la presse en passant. C'est le 5e jour de siège à l'université polytechnique de Hong Kong, devenu un bastion de contestation dans l’ancienne colonie britannique.

Sur le millier de jeunes qui occupaient l’université, il en reste quelques dizaines bloquées sur le campus, cernées par la police anti-émeutes. Au moins 700 jeunes ont été arrêtés ou se sont rendus, certains ont réussi à s'échapper. Plusieurs ambulances ont pénétré jeudi 21 novembre dans l'enceinte de l'université.

Dialogue rompu

"Le plus dur est que ceux qui restent sur le campus sont les plus déterminés, explique le pasteur Pang. Ils refusent de sortir et ils refusent de communiquer avec leurs parents, c'est très compliqué."

Plus les jours et les nuits passent, plus les parents des jeunes qui refusent de se rendre aux autorités s’inquiètent. Des mères ont les yeux rougis par les larmes et l’épuisement. "Actuellement, certains parents sont sous le coup de l'émotion, ont leur cœur brisé, je les soutiens et je les encourage, confie le pasteur. Nous formons un groupe pour soutenir chacun d'entre eux, c'est pour ça que nous sommes là."

Nous espérons que le gouvernement encouragera les jeunes à sortir du campus.

Pasteur Pang

à franceinfo

Des critiques montent contre le responsable de l'université polytechnique, qui aurait tardé à faire venir des avocats pour discuter avec les étudiants. Dans les autres universités occupées, le dialogue entre la police et les jeunes a été rapide et le siège s'est terminé, ce qui n'est pas le cas de polytechnique, qui s'enfonce dans une crise dramatique.

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