Hong Kong : la cheffe de l'exécutif demande à un organe juridique de rester à l'écart de la politique
Cette menace intervient alors que la Chine poursuit des groupes de la société civile hong-kongaise qui soutiennent le mouvement prodémocratie.
La cheffe de l'exécutif de Hong Kong a appelé un des grands organes juridiques de la ville à ne pas se mêler de politique, mardi 17 août. "Si le professionnalisme de la Law Society est éclipsé par la politique, le gouvernement (…) envisagera de rompre ses relations avec elle", a déclaré Carrie Lam à des journalistes, sans préciser les mesures que le gouvernement pourrait prendre.
Cette menace intervient alors que la Chine poursuit des groupes de la société civile hong-kongaise, considérés comme politiquement déloyaux ou soutenant le mouvement prodémocratie qui avait lancé des manifestations massives sur le territoire en 2019. Quelque 30 groupes professionnels et politiques ont été dissous au cours de l'année écoulée, souvent après avoir été identifiés par des médias étatiques chinois puis avoir fait l'objet d'enquêtes par les autorités.
Avec quelque 12 000 membres, la Law Society est la plus grande association de conseillers juridiques de la ville et le seul organisme de réglementation de ce type doté de pouvoirs statutaires. La semaine prochaine, elle doit élire cinq des 20 membres de son conseil, et des personnalités pro-establishment craignent que des avocats plus libéraux et prodémocratie soient élus. Dans un communiqué répondant aux propos de Carrie Lam, la présidente de la Law Society, Melissa Pang, a assuré que son organisme était "resté politiquement neutre".
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