Hong Kong : la cheffe de l'exécutif fait son mea culpa mais aucune concession
Les candidats prodémocratie ont raflé 388 des 452 sièges de conseillers de district, lors des élections locales organisées dimanche 24 novembre.
L'écrasante défaite des candidats pro-Pékin lors des élections à Hong Kong traduit le mécontentement de la population, a reconnu la cheffe de l'exécutif hongkongais mardi 26 novembre. Carrie Lam n'a cependant fait aucune concession pour tenter d'enrayer la crise politique que traverse la mégapole depuis plus de cinq mois. A Pékin, les médias ont passé sous silence la victoire de l'opposition prodémocratie, préférant discréditer les conditions dans lesquelles le scrutin s'est tenu.
Les candidats prodémocratie ont raflé dimanche 388 des 452 sièges de conseillers de district lors des élections locales, un camouflet pour Carrie Lam et pour les autorités chinoises. Les résultats du vote aussitôt connus, les manifestants prodémocratie ont invité l'exécutif hongkongais à accéder à leurs cinq revendications, dont l'instauration du suffrage universel et une enquête sur ce qu'ils considèrent comme des violences policières.
La dirigeante, qui cristallise la colère des manifestants, s'est engagée mardi à "améliorer la gouvernance". Elle a reconnu que ces élections avaient révélé "les lacunes du gouvernement, notamment le mécontentement quant au temps mis pour gérer l'instabilité actuelle et, bien sûr, pour mettre fin à la violence". Elle a toutefois éludé les revendications des manifestants, dénonçant leur violence et réitérant son offre de dialogue. Une proposition rejetée par les opposants, qui la jugent trop tardive et insuffisante.
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