Nucléaire : le premier EPR au monde est chinois
Le premier réacteur pressurisé européen (EPR) au monde a démarré son activité sur le site de Taishan, en Chine. EDF est partenaire du projet, mais le profit pourrait surtout revenir à la Chine.
Encore en rodage, le cœur du premier réacteur pressurisé européen (EPR) nucléaire au monde vient tout juste de se mettre à battre. Il est dissimulé, à l'abri des regards, sous une épaisse couche de béton sur le site de Taishan, au sud de la Chine. L'ensemble des acteurs de la filière attendait avec impatience ses premières réactions en chaîne. En tête, les responsables d'EDF, partenaires des autorités chinoises sur le projet.
La Chine, grande gagnante ?
Mais le démarrage de ce tout premier EPR en Chine est-il vraiment une bonne affaire pour la filière française ? Dans le partenariat, EDF, engagé à hauteur de seulement 30%, a dû consentir à d'importants transferts de technologie qui, selon certains experts, ont donné l'avantage à la Chine qui a saisi l'opportunité de rattraper son retard en matière de nucléaire. En France, l'avenir et la rentabilité de l'EPR de Flamanville (Manche) restent incertains. Après de nombreux déboires, sa mise en service, initialement prévue pour 2012, pourrait encore être repoussée après 2020 tandis que son coût a été multiplié par trois : 10,5 milliards d'euros.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.