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Sans nouvelles de son mari, l'épouse de l'ex-patron chinois d'Interpol en appelle à Emmanuel Macron

Grace Meng demande au président français d'évoquer avec Xi Jinping le sort de son mari, disparu depuis près de six mois après avoir été placé sous enquête par Pékin.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Meng Hongwei à Singapour, le 4 juillet 2017.   (ROSLAN RAHMAN / AFP)

L'épouse de l'ancien président chinois d'Interpol, sans nouvelles de son mari depuis qu'il a été arrêté pour corruption il y a près de six mois, a demandé à Emmanuel Macron d'évoquer le sujet avec le président chinois, Xi Jinping, en France à partir du dimanche 24 mars pour une visite de trois jours.

Dans un courrier envoyé à l'Elysée daté du 21 mars, Grace Meng "demande à savoir où il [son mari] se trouve et comment il se porte", et demande que son époux puisse recevoir la visite de ses avocats. "Je demande à la France, respectée et écoutée à travers le monde entier pour ses valeurs et son attachement aux droits de l'homme, de porter ce message à l'occasion de ce rendez-vous avec le président Xi Jinping", poursuit-elle.

Disparition il y a près de six mois

L'ex-président d'Interpol, Meng Hongwei, a disparu à la fin septembre 2018 en Chine et démissionné de la tête de l'organisation policière basée à Lyon par courrier le 7 octobre, après l'annonce par Pékin de son placement sous enquête notamment pour avoir "accepté des pots-de-vin". Selon Grace Meng, son mari "est victime d'une disparition forcée, depuis près de six mois, sans information à sa famille, sans décision judiciaire, sans l'assistance d'un avocat".

La Commission nationale de supervision chinoise, qui enquête sur le dossier de Meng Hongwei, peut garder des suspects au secret pendant six mois sans prévenir leur famille ni leur donner accès à un avocat. Ce délai expirera bientôt.

En janvier, Grace Meng s'était dite également menacée et avait annoncé demander l'asile politique en France. Elle a déposé plainte avec constitution de partie civile à Lyon le 26 février des chefs d'association de malfaiteurs en vue de commettre un crime en bande organisée et tentative d'enlèvement en bande organisée dont elle aurait été la cible.

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