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Vacances: les Chinois inventent la plage artificielle
Les Chinois ont découvert la société de consommation et y prennent goût. Ici la démesure semble être une vertu. Ainsi, le parc aquatique de Chengdu est sans doute un des plus vastes au monde. Les habitants s'y pressent dans une ambiance plus technologique que balnéaire.
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Une plage longue de 400 mètres, du sable blanc bien sûr, la mer, où les vagues se succèdent. Une ambiance de rêve, mais nous sommes à 1000 km des côtes. A Chengdu, capitale de la province du Sichuan. La plage est on ne peut plus artificielle, logée à l’intérieur d’un bâtiment de 500 mètres de long, 400 de large et 100 de hauteur. Le sable n’est qu’un sol en béton beige, et les vagues sont produites par une immense machinerie.
Le bâtiment serait le plus grand au monde d’un seul tenant. 170 hectares de plancher. Le Vatican pourrait y tenir quatre fois. Hormis le parc aquatique, on trouve des boutiques, des bureaux, des cinémas…
L’ambiance est surréaliste dans cette piscine bondée. Les baigneurs doivent obligatoirement porter un gilet de sauvetage, même si ici on ne nage pas. En attendant le déclenchement des vagues, les baigneurs scrutent un immense écran vidéo qui domine le bassin, en espérant se voir à l’image.
Dans cet univers hors normes, le reporter de l’AFP a même rencontré une touriste venue d’une ville côtière. «Bien sûr, chez nous, il y a la mer, mais j'ai horriblement peur de bronzer», explique-t-elle enthousiaste devant cette plage artificielle. Il est vrai qu’en Chine il ne faut surtout pas bronzer, une peau hâlée est symbole de classe inférieure. D’ailleurs, les Chinoises (et aussi parfois les hommes) n’hésitent pas à se couvrir le corps de la tête au pied lorsqu’elles sont à la plage.
Les usagers du «New century Global Center» sont aussi très pragmatiques. Habitants de Chengdu, ils évoquent l’éloignement de la mer pour justifier leur présence ici. Même si au final tout cela est très artificiel...
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