Visite d’Etat de Xi Jinping : Il faut être "capable d’assumer" une "relation de forces" et la France "peut avoir un rôle à jouer", selon François Lecointre, ancien chef d’état-major des armées

François Lecointre était l'invité du "8h30 franceinfo", lundi 6 mai.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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François Lecointre, ancien chef d'état-major des armées. (CAPTURE D'ECRAN / RADIOFRANCE)

Le président chinois Xi Jinping, en visite pour deux jours en France, n'est "ni un ami, ni un rival, c’est un acteur majeur du monde qui vient", selon François Lecointre, ancien chef d'état-major des armées sur franceinfo lundi 6 mai. "Je pense que ce que souhaitent les Européens, c’est que le monde qui vient ne s'articule pas entièrement autour d'une confrontation entre la Chine et les États-Unis", précise l'auteur d'Entre guerres, paru en avril aux éditions Gallimard.

"L'Europe et la France pensent avoir une voix à porter dans une relation [entre l'Occident et la Chine] qui doit être équilibrée, qui doit être aussi une relation de négociation et pas seulement une relation de confrontation", ajoute le militaire. "La France le pense d'autant plus qu'elle est présente dans le Pacifique, en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie [notamment], et donc elle considère, à juste titre, je pense, qu'elle peut avoir un rôle à jouer".

Il n'empêche, il faut aussi savoir montrer les muscles. La France "est dans une relation de force [avec la Chine], dans laquelle il faut être capable de montrer sa détermination. Montrer sa détermination, c'est avoir les moyens de faire valoir sa volonté". Il cite "le pillage des ressources halieutiques [la pêche] de nos zones économiques exclusives".

Le problème ne date pas d'hier. C'est "un sujet très ancien" qui "nécessite évidemment que la France, en particulier, soit capable d'avoir une marine nationale avec des moyens de contrôle de ses intérêts et de ses ressources", qui lui permettent aussi de "les défendre".

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