Commémorations sous tension du centenaire du génocide arménien
Intense activité diplomatique autour de la commémoration d'un des plus grands plus grands drames du XXème siècle, qui n'en a pas manqué. Il y a 100 ans commençait les massacres qui allaient conduire au génocide arménien. 1,5 millions d'Arméniens vont trouver la mort entre 1915 et 1917. Les cérémonies officielles vont avoir lieu à Erevan, en présence de François Hollande et d'autres représentants de la vingtaine d'Etats qui reconnaissent officiellement le génocide. Parmi eux, la Russie, et le déplacement du président français sera l'occasion d'une rencontre avec son homologue russe, Vladimir Poutine.
Rencontre Hollande-Poutine
Les deux hommes se verront vers 16h, heure locale et évoqueront les relations bilatérales, ainsi que la situation en Ukraine, au Proche et au Moyen-Orient. Ils devraient également évoquer le sort des navires de guerre "Mistral", vendus par la France à la Russie mais toujours bloqués à Saint-Nazaire. Cette vente est toujours suspendue et Moscou entend désormais être remboursé des sommes déjà versées.
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Si l'actualité va ainsi s'inviter dans les célébrations, la question du génocide continue à provoquer des crispations. Ainsi le Parlement autrichien a-t-il observé une minute de silence en mémoire des victimes, et il s'apprête à reconnaître officiellement à son tour le génocide, au grand agacement d'Ankara, qui met en garde l'Autriche contre une dégradation des relations diplomatiques. L'empire austro-hongrois était alors l'allié de la Turquie, tout comme l'Allemagne, qui de son côté a fait un geste symbolique fort. Le président Joachim Gauck a pour la première fois reconnu une "coresponsabilité " allemande dans ce crime. "Et même potentiellement, une complicité ", dit-il. Un texte doit être discuté ce vendredi au Bundestag, toujours sous le regard courroucé de la Turquie, important allié de Berlin, de même que l'importante communauté turque en Allemagne, qui se monte à trois millions de personnes.
1,5 millions de victimes canonisées
C'est sur cette toile de fond, alors que des rassemblements du souvenir ont lieu dans de nombreuses villes d'Europe, comme à Marseille, que l'Eglise arménienne a canonisé jeudi les 1,5 millions de victimes du génocide. Un office en plein air a été célébré par le chef de l'Eglise arménienne, le le Catholicos Karékine II, à Etchmiadzine, à une vingtaine de kilomètres d'Erevan, la capitale arménienne, devant un édifice datant du IVe siècle qui est considéré comme la cathédrale chrétienne la plus ancienne au monde. Jamais une Eglise chrétienne n'a décidé une canonisation aussi importante.
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