Construction de 2.000 logements à Jérusalem Est et en Cisjordanie, gel du transfert de fonds : Israël riposte.
Au lendemain de l"admission de la Palestine à l"UNESCO, Israël a annoncé une série de mesures de rétorsion.
"Nous allons construire 2.000 logements, dont 1.650 logements à Jérusalem, et le reste dans les implantations de Maalé Adoumim et d'Efrat (au sud de Bethléem en Cisjordanie)", a affirmé un haut responsable israélien qui a requis l'anonymat. "Il a également été décidé de geler à titre provisoire, jusqu'à ce qu'une décision définitive soit prise, les transferts de fonds destinés à l'Autorité palestinienne", a-t-il ajouté.
Ces fonds, d'un montant d'environ 50 millions de dollars par mois, correspondent au remboursement des droits de douane et de TVA prélevés sur les produits destinés aux Palestiniens qui transitent par les ports et aéroports israéliens. Cet argent assure 30% du budget de l'Autorité palestinienne et permet de payer 140.000 fonctionnaires palestiniens.
"Il n'est pas possible d'exiger des Israéliens qu'ils fassent preuve de retenue alors que les Palestiniens leur claquent systématiquement la porte au nez", a expliqué un repsonsable isréalien sous couvert d"anonymat. "Mahmoud Abbas a de nouveau refusé de reconnaître Israël comme un Etat juif et de mener des négociations directes tout en poursuivant ses efforts pour se faire admettre de façon unilatérale à l'ONU", a-t-il reproché.
Des sanctions israéliennes immédiatement décriées par les Palestiniens, qui accusent le gouvernement de Benjamin Netanyahu d'"accélérer la destruction du processus de paix".
La communauté internationale ne reconnaît ni l'occupation ni l'annexion de la partie orientale de Jérusalem par Israël et considère que toutes les colonies sont illégales.
L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture a décidé lundi à Paris de l'admission de la Palestine comme membre à part entière par 107 voix pour, 52 abstentions et 14 voix contre. Le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon a fustigé l'Unesco en estimant qu'elle est "devenue une organisation politique en intégrant en son sein un Etat qui n'existe pas". Selon lui, "cette démarche des Palestiniens prouve qu'ils ne veulent ni la paix ni des négociations mais entendent perpétuer le conflit".
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