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Cop 21: les villes à la pointe du combat pour le climat
Mille maires sont attendus le 4 décembre à Paris dans le cadre de la conférence sur le climat. Les élus des grandes villes viendront appuyer les diplomates chargés de négocier un accord limitant à deux degrés l’élévation des températures. Fin septembre, 82 pays seulement sur 190 ont remis leur contribution mais des centaines de villes dans le monde se sont déjà fixé des objectifs ambitieux.
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Il n’y a pas que les Etats qui s’engageront début décembre à Paris. Les villes et les collectivités locales vont également poser des actes visant à limiter leurs émissions. Le 16 septembre 2015, les maires de 11 grandes villes chinoises se sont engagés à atteindre leur pic d’émission en 2022, soit huit ans avant l’objectif officiel fixé par le gouvernement chinois. Pékin, Guangzhou et Zhenjiang, trois villes, victimes d’une grave pollution de l’air, disent même vouloir atteindre cet objectif fin 2020. Elles représentent à elles seules 25% des émissions urbaines chinoises.
Pékin et Shanghai expérimentent actuellement un marché du carbone destiné à être élargi à l’ensemble des villes chinoises.
L’Europe en pointe
Une trentaine de villes européennes et américaines iront encore plus loin. Elles s’engagent à réduire de 80 à 95% leurs émissions de gaz à effet de serre, soit un objectif de moins de deux tonnes par habitant et par an contre une moyenne de 5 tonnes aujourd’hui. Genève, Copenhague, Berlin et Amsterdam, ou encore Seattle se sont donné pour objectif une neutralité de leurs émissions de CO2 d’ici 2050.
Les villes et les territoires auront un rôle décisif dans le combat contre le réchauffement climatique, avec plusieurs leviers comme la gestion des transports ou des déchets, l’efficacité énergétique des bâtiments… Ils seront à l’évidence à la pointe de l’action.
Marchés publics
Les maires de trente grandes villes européennes ont décidé de fixer des critères climatiques pour tous les marchés publics. Paris, Bruxelles et Rome ont commencé à passer des commandes groupées pour réduire leurs coûts : achat de lots d’électricité verte par des appels d’offre communs, achats de camions-poubelles électriques pour les trois villes…
Les idées ne manquent pas. Lisbonne veut satisfaire 40% de ses besoins en énergie avec le solaire. La ville de Bordeaux a un projet d’hydroliennes sur la Garonne destiné à récupérer l’énergie du courant. Certains maires étudient même la conversion de l’énergie cinétique (en électricité) transmise par le passage des voitures sur les routes.
Il n’y a pas que les villes, il y aussi les provinces et les régions : la Californie, Le Bade-Wurtemberg, la région Rhône-Alpes s’engagent à réduire de 90% leurs émissions d’ici 2050.
Les territoires auront un rôle crucial dans le combat contre le réchauffement climatique. Ils seront le bras armé pour l’application d’un accord qui, à partir de 2020, sera universel et contraignant.
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