La Constitution de Corée du Nord désigne désormais son voisin du Sud comme un "Etat hostile"
Une nouvelle étape a été franchie dans les tensions entre Pyongyang et Séoul. La Corée du Nord a annoncé jeudi 17 octobre que sa Constitution désigne désormais la Corée du Sud comme un "Etat hostile". "Il s'agit d'une mesure inévitable et légitime, prise en application des exigences de la Constitution", a détaillé l'agence officielle KCNA.
L'annonce de ce changement constitutionnel intervient après le dynamitage des deux seules routes et voies ferrées reliant les deux pays. Ces voies de communication, brièvement rouvertes depuis la fin de la guerre de Corée en 1953 lors de rares périodes de détente, "ont été complètement bloquées au moyen d'explosions", a précisé KCNA, confirmant des informations diffusées mardi par Séoul.
Pékin appelle à une solution politique
C'est la première fois que Pyongyang confirme l'inscription dans sa Constitution de ce statut pour la Corée du Sud, une mesure annoncée par Kim Jong-un en janvier devant l'Assemblée nationale suprême. Auparavant, en vertu d'un accord inter-coréen en 1991, les rapports avec Séoul étaient définis comme une "relation spéciale" dans le cadre d'un processus de réunification, et non comme une relation d'Etat à Etat.
La Corée du Sud avait déjà été désignée en janvier comme le "principal ennemi". Pékin a appelé jeudi à un retour à un "processus de règlement politique" pour résoudre les tensions sur la péninsule coréenne.
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