La Corée du Nord dissout les agences œuvrant pour la réunification avec le Sud

Kim Jong-un a également menacé la Corée du Sud d'une guerre en cas de violation "ne serait-ce que de 0,001 mm" du territoire de la Corée du Nord.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un s'exprime devant l'Assemblée populaire suprême, le 15 janvier 2024, à Pyongyang (Corée du Nord). (KCNA VIA KNS / AFP)

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a menacé Séoul d'entrer en guerre pour toute violation "ne serait-ce que de 0,001 mm" du territoire de la Corée du Nord, selon un média officiel, après avoir annoncé la dissolution des agences chargées de la réunification avec la Corée du Sud. Le dirigeant nord-coréen a souligné que son pays ne reconnaîtrait pas la frontière maritime de facto entre les deux pays, la Ligne de limite du Nord, et a appelé à des changements constitutionnels permettant à Pyongyang d'"occuper" la Corée du Sud en cas de guerre, a rapporté l'agence de presse nord-coréenne KCNA.

A Séoul, le président Yoon Suk-yeol a répondu que la Corée du Sud "riposterait au centuple" à toute provocation du Nord, soulignant les "capacités de réponse écrasantes" de l'armée sud-coréenne. Cette escalade verbale suit une détérioration des relations entre les deux Corées, au plus bas depuis des décennies, après, notamment, le lancement en novembre par Pyongyang d'un satellite espion et la suspension par Séoul d'un accord militaire de 2018 ayant pour objectif d'apaiser les tensions.

"Principal ennemi"

La dissolution de plusieurs agences œuvrant pour la réunification avec la Corée du Sud a été approuvée par le Parlement nord-coréen. Les deux pays "sont en confrontation aiguë sur la péninsule coréenne" et "la réunification de la Corée ne pourra jamais être conclue avec la République de Corée", a estimé le Parlement nord-coréen, d'après KCNA. Les deux pays sont toujours techniquement en guerre depuis 1953, les combats ayant été arrêtés par un armistice et non un traité de paix.

Dans un discours prononcé à l'Assemblée populaire suprême, le dirigeant nord-coréen a appelé à de nouvelles mesures pour définir la Corée du Sud comme "le pays le plus hostile", a rapporté KCNA. Kim Jong-un avait affirmé début janvier que la Corée du Sud était le "principal ennemi" du Nord et que les efforts pour la réunification étaient une erreur "à ne plus commettre".

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