Passe d'armes entre le Conseil de sécurité de l'ONU et la Corée du Nord
Le Conseil de sécurité de l'ONU a renforcé ses sanction contre la Corée du Nord après un tir de fusée, en décembre. Elle a répondu qu'elle voulait renforcer sa dissuasion nucléaire.
Le ton est monté d'un cran, mardi 22 janvier, entre la Corée du Nord et le Conseil de sécurité de l'ONU. Ce dernier a adopté à l'unanimité une résolution qui condamne le lancement, en décembre, d'une fusée nord-coréenne et renforce les sanctions en vigueur. En réponse, la Pyongyang, désavouée par Pékin qui a accepté de voter pour la résolution, a menacé de renforcer son armée et son arsenal nucléaire.
Le texte de l'ONU est le fruit d'un accord entre Américains et Chinois, selon une source diplomatique. Il ne prévoit pas de sanctions d'un nouveau type mais "déplore les violations" nord-coréennes de résolutions de l'ONU et "exprime sa détermination à prendre des mesures significatives en cas de nouveau lancement (...) ou de nouvel essai nucléaire".
La mise en orbite, en décembre, du premier satellite nord-coréen, a été largement assimilée au tir expérimental d'un missile à longue portée contraire aux précédentes résolutions de l'ONU, qui interdisent à Pyongyang toute activité nucléaire ou balistique. Dix noms ont été ajoutés à la liste des personnalités et des entités visées par le gel des avoirs à l'étranger et la non-délivrance de visa. Parmi eux figurent l'agence spatiale nord-coréenne et son directeur, Paek Chang-ho. "Nous allons prendre des mesures pour augmenter et renforcer notre puissance militaire défensive y compris dans la dissuasion nucléaire", a rétorqué le ministère nord-coréen des Affaires étrangères dans un communiqué repris par l'agence de presse officielle KCNA.
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