Une commémoration ravive les tensions entre les deux Corées
La présidente sud-coréenne a profité de cette commémoration pour mettre en garde Pyongyang. Selon Park Geun-Hye, le seul «chemin de la survie» de la Corée du Nord réside dans l'abandon de ses programmes nucléaires.
Une autre affaire avait ravivé les tensions entre les deux Corées quand, en 2011, l’artillerie nord-coréenne avait bombardé l'île de Yeonpyeong en mer Jaune, faisant quatre morts dont deux civils.
Ces actes considérés comme des provocations avaient entraîné immédiatement des mesures répressives de la part de Séoul. Les échanges intercoréens et la coopération économique avait été coupés entre les deux pays.
Et la Corée du Sud avait renforcé ses capacités défensives le long de la Ligne de limite Nord, frontière terrestre et maritime tracée par l'ONU, mais contestée par Pyongyang, après la guerre de Corée (1950-1953).
D'après les rapports officiels sud-coréens, la région frontalière a subi 535 provocations militaires du Nord depuis 1990 dont 77% ont eu lieu dans la région de la mer de l'Ouest.
Alors que la présidente Park Geun-Hye veut relancer les relations entre les deux Corées, les militaires sud-coréens ne l’entendent pas de cette oreille. Ils n'ont jamais digéré les humiliations de Yeonpyeong et du Cheonan qui pourraient leur fournir un prétexte à des attaques contre le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-Un.
Si la Corée du Nord multiplie depuis début mars des déclarations fracassantes, comme la menace d'une «guerre thermonucléaire» contre les Etats-Unis et la Corée du Sud, il y a peu de risque pour que les deux Corées entrent en guerre. Mais les relations risquent de fermement s’envenimer pendant le printemps.
Le Nord a annoncé le 27 mars que son armée coupait la ligne téléphonique d'urgence avec son homologue du Sud, rompant ainsi le dernier lien direct entre les deux pays. Si les frères ennemis ont conclu une armistice et non pas un traité de paix, ils sont donc techniquement toujours en guerre...
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