Crash d'EgyptAir : les familles en appellent à François Hollande
Un mois après le crash de l'Airbus A320 d'EgyptAir, les familles des victimes en appellent à François Hollande et dénoncent le flou dans l'enquête sur la catastrophe qui a fait 66 disparus dont 15 français. Les deux boîtes noires ont été repêchées en Méditerranée, mais les proches, constitués depuis lundi en Association, réclament la restitution des corps.
"Les familles se sentent impuissantes"
"Les familles se sentent impuissantes, face à ce manque d’informations ", déplore Sandrine, membre de l’Association des proches des victimes du vol MS804, sur France Info.
Cette cousine de l’une des victimes précise que les familles "souhaitent avoir l’assurance de la présidence de la République que les recherches se poursuivent au-delà de la récupération des boîtes noires pour récupérer les corps et les rapatrier en France ou dans leur pays d’origine ."
L’avocat de cinq familles de victimes, Sébastien Busy, demande également au parquet l’ouverture d’une information judiciaire.
Les familles sont soumises au bon vouloir des autorités égyptiennes et de ce qu’elles veulent bien communiquer, regrette l'avocat de cinq familles de victimes.
L’avocat espère une plus grande participation des juges, enquêteurs et experts aux recherches afin de fournir une information transparente aux familles. "Aujourd’hui le parquet souhaite savoir s’il s’agit d’un accident ou d’un acte de terrorisme. Quoiqu’il en soit, nous considérons que rien ne fait obstacle à ce qu’une information judiciaire puisse s’ouvrir ", affirme-t-il.
Sébastien Busy rapelle que "dans l’affaire Rio-Paris, une information judiciaire avait été ouverte 4 à 5 jours après l’accident. Il en est allé de même en ce qui concerne le vol d’Air Algérie en 2014."
L'examen des boîtes noires a commencé
Les unités de mémoire des boîtes noires de l'Airbus d'EgyptAir, qui s'est abîmé le 19 mai en Méditerranée, sont "fortement endommagées", selon les enquêteurs égyptiens. Leur examen pourrait prendre "plusieurs semaines".
L'enregistreur des conversations à bord du cockpit a été repêché jeudi au fond de la mer, celui des données de vol le lendemain.
Le comité d'enquête égyptien a déclaré dans un communiqué qu'il avait "commencé à analyser les enregistreurs" samedi, en présence de représentants français et américains. "Les unités de stockage en mémoire ont été extraites des enregistreurs et mises à sécher pendant huit heures sur un site militaire", a-t-il précisé. Les enquêteurs devront déterminer si elles peuvent être réparées en Egypte ou devront être envoyées à l'étranger.
Les 66 personnes à bord du vol MS804, qui effectuait la liaison Paris-Le Caire, ont péri dans la catastrophe.
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