Crash en Ukraine : les enquêteurs identifient des éléments appartenant "probablement" à un missile BUK
Ce système de missile sol-air de fabrication russe est soupçonné d'avoir abattu le vol MH17.
L'enquête sur le crash du vol MH17, abattu en juillet 2014 dans l'est de l'Ukraine avec 298 personnes à son bord, progresse. Les enquêteurs ont annoncé mardi 11 août avoir identifié des éléments appartenant à un missile BUK, dont disposent Moscou et Kiev. "Il s'agit probablement de pièces venant d'un système de missile sol-air, et il semble qu'il s'agit probablement d'un système de missile BUK", a déclaré le procureur général des Pays-Bas, Fred Westerbeke.
"Environ sept" morceaux "d'une taille certaine" ont été retrouvés lors d'une mission de rapatriement des débris de l'avion et des corps des victimes, a-t-il précisé dans un entretien avec la télévision publique néerlandaise NOS. Deux tiers des victimes étant néerlandaises, les Pays-Bas ont été chargés de coordonner l'enquête sur les causes de la catastrophe, mais également de l'enquête pénale ainsi que de la mission de rapatriement des corps.
Un scénario "conforme aux attentes"
Le Boeing 777 de la Malaysia Airlines avait été abattu le 17 juillet 2014 dans l'est de l'Ukraine, zone en proie à des combats entre séparatistes prorusses et forces gouvernementales, alors qu'il reliait Amsterdam à Kuala Lumpur. L'Ukraine et les Etats-Unis affirment que l'appareil a été abattu par les séparatistes prorusses grâce à un missile sol-air de type BUK fourni par la Russie. Moscou de son côté pointe du doigt les forces ukrainiennes.
"Nous ne pouvons conclure, en ce moment, qu'il y a un lien de causalité entre les éléments retrouvés et le crash du vol MH17", a toutefois tempéré un communiqué du Bureau néerlandais pour la sécurité (OVV) et du parquet néerlandais. Les éléments retrouvés "sont importants pour l'enquête pénale, car ils pourraient donner des informations sur ceux qui sont impliqués dans le crash du MH17". "C'est pour cela que l'aide d'experts va être demandée internationalement", notamment de spécialistes en armement, pour déterminer l'origine des éléments.
Le vice-président de l'association des proches de victimes du MH17, Dennis Schouten, a assuré à l'AFP que l'annonce était "conforme aux attentes". "C'était déjà un des scénarios les plus réalistes", écrit-il. Le rapport final sur les causes de l'accident, qui ne doit toutefois pas établir de responsabilité, est attendu à l'automne.
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