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Cryptomonnaies : six personnes interpellées aux Etats-Unis et en Europe, soupçonnées de blanchiment d'argent

Les arrestations ont mis en lumière un réseau russo-ukrainien développé autour d'une plateforme d'échange de cryptomonnaie soupçonnée d'avoir blanchi des millions d'euros d'argent sale.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Une plateforme d'échange de cryptomonnaies est soupçonnée de blanchiment d'argent par le parquet de Paris (photo d'illustration). (ERIC BERACASSAT / HANS LUCAS / AFP)

Des arrestations de part et d'autre de l'Atlantique, pour un coup de filet mondial dans le secteur de la cryptomonnaie. Six personnes ont été interpellées mercredi 18 janvier aux États-Unis et en Europe, a fait savoir le parquet de Paris dans un communiqué. Dans le détail, une personne a été interpellée aux Etats-Unis, une au Portugal, une à Chypre et trois en Espagne.

Les investigations de la section cyber du parquet de Paris "ont mis au jour le rôle que ces hommes, essentiellement de nationalités russe et ukrainienne, auraient joué dans la création et le développement de l'activité commerciale" d'une plateforme d'échanges de cryptomonnaies "nommée Bitzlato". Cette plateforme permettant "la conversion rapide de cryptoactives de type bitcoins (...) en roubles" est soupçonnée "de servir au blanchiment de fonds obtenus dans le cadre d'activités illégales (escroqueries, ventes sur les marchés du darknet et rançongiciels…)", précise le parquet. 

La plateforme mise hors d'usage

Fondateur et principal propriétaire de la plateforme Bitzlato, Anatoli Legkodimov, un Russe de 40 ans vivant en Chine, a été interpellé en pleine nuit à Miami, en Floride, ont annoncé les autorités américaines lors d'une conférence de presse.

La plateforme Bitzlato "possèdait un site internet en langue russe, mais également en langue anglaise et était accessible à tous les utilisateurs du web, notamment à des clients français", détaille de son côté le parquet de Paris qui ajoute que la plateforme utilisait "au moins un hébergeur en France". "L'action coordonnée des autorités judiciaires et policières des différents pays concernés (...) a permis de rendre ce service inopérant ce jour", peut-on toutefois lire dans le communiqué. 

Le nom de domaine et des cryptoactifs, estimés à près de 16 millions d'euros, ont été saisis, selon la gendarmerie, qui estime à plus de deux milliards de dollars le total des transactions enregistrées sur Blitzlato depuis 2018.

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