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Fidel Castro était "un homme du peuple", selon Gérard Bourgoin, ami de l'ex-dirigeant cubain

Fidel Castro est mort vendredi soir à l'âge de 90 ans. L'industriel français qui se présente comme un ami de l'ex-leader cubain, Gérard Bourgoin, a salué un chef d'Etat "proche de l'humain" sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le leader cubain Fidel Castro, l'acteur Gérard Depardieu et l'industriel français Gerard Bourgoin, à La Havane en novembre 1996. (AFP)

Le père de la révolution cubaine, Fidel Castro, s'est éteint vendredi 25 novembre, à l'âge de 90 ans. Il a dirigé le pays de 1959 à 2006, avant de passer le pouvoir à son frère, Raul Castro.

Gérard Bourgoin se présente comme un ami du "Lider Maximo". L’industriel et ancien président du Centre national des indépendants et paysans (CNIP), spécialisé à l’époque dans la volaille, avait fait venir Fidel Castro à Chailley (Yonne), commune dont il était maire, lors de sa visite en France, en 1995. Il a réagi à sa mort samedi sur franceinfo.

franceinfo : Quel souvenir gardez-vous de la venue de Fidel Castro chez vous, à Chailley, dans l'Yonne ? 

Gérard Bourgoin : En tant que chiraquien convaincu, j'avais trouvé sympathique de faire venir Fidel Castro en France pendant la campagne présidentielle. C’est à ce moment-là (…) qu’on a vu des images de Fidel au milieu du chablisien dont il a fait ensuite la promotion dans le monde, qu’il a été accueilli par Philippe Séguin à l’Assemblée nationale…

Que représentait Fidel Castro pour vous ? 

J’ai connu beaucoup de chefs d’Etat dans ma carrière. Mais Fidel Castro est pour moi le chef d’Etat le plus proche de l’humain, du peuple. C'était un homme du peuple ! Ensemble nous sommes allés dans des campagnes, des villages, en trichant avec les règles de sécurité. J'ai vu des choses fabuleuses avec lui !

Quelle était sa vision de la France ?

Le président Castro était un latin. En cela, il nous ressemblait. Il adorait les Français mais il n'avait pas été très content que la France renie ses engagements sur l'accord signé à l'époque du Premier ministre Pierre Bérégovoy. C'était un accord d'échanges entre nourriture et forage pétrolier entre les deux pays. Pour moi, Fidel Castro était un homme avec des idées d’entrepreneur. Il a été l'homme qui m'a mis le pied à l’étrier pour me faire changer de métier et passer de l’agro-alimentaire au pétrole. 

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