Dans Tacloban où règne l'anarchie, le récit de Philippe Reltien
Depuis Pékin, notre correspondant en Chine Philippe Reltien a d'abord pris un avion jusqu'à Manille (6 heures de vol), puis jusqu'à Cebu (2 heures de vol). De là il est monté in extremis dans un ferry qui était en train de fermer ses portes, le trajet a duré 5 heures. Enfin il a fallu sept heures de route pour atteindre Tacloban, la capitale de l'île de Leyte, qui a été submergée vendredi par un mur d'eau de cinq mètres.
Les premières observations de notre envoyé spécial : "Il n'y a plus de toits, chaque maison un peu volumineuse a implosé de l'intérieur, il n'y a plus un arbre".
Et Philippe Reltien raconte l'anarchie qui règne dans la ville trois jours après le passage du typhon. Les habitants "qui se servent directement dans les entrepôts de l'Etat" où l'absence de toits et les pluies font que le riz commence à pourrir. Il s'étonne aussi de l'absence de moyens humanitaires qui pourraient pourtant arriver par voie aérienne, car "l'aéroport est ouvert" même "s'il n'y a plus de tour de contrôle".
Au vu du désastre, il juge "plausible" le chiffre de 10.000 morts. Même s'il s'interroge : "Où sont passés les trois millions de gens qui habitaient dans ces campagnes ?"
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