Derrière le double attentat-suicide au Tchad, la France ciblée
N'Djamena a été frappée lundi par un double attentat-suicide. Le bilan est très lourd : 23 morts et une centaine de blessés. C'est la première fois que la capitale tchadienne est ainsi touchée, les autorités tchadiennes accusent Boko Haram d'être à l'origine de ce carnage. La secte islamiste frappe ainsi au coeur du dispositif francais de lutte contre les djihadistes et s'attaque au seul pays de la région à disposer d'une armée aguerrie.
Le Tchad, engagé contre Boko Haram
Depuis février dernier le président Idriss Déby a engagé cette armée frontalement contre Boko Haram au nord-est du Nigéria dont la frontière se trouve à moins de cent kilomètres de N'djamena. Après plusieurs offensives, les positions se sont figées, mais la secte islamiste, désormais sur la défensive, a réussi à infiltrer des djihadistes au Tchad pour y mener des attaques terroristes. Lundi soir, François Hollande a estimé lui aussi qu'il n'y avait "pas de doute" sur la responsabilité de Boko Haram.
Derrière le double attentat, la France visée
Frapper le Tchad, c'est également frapper la France. D'abord, parce que N'djamena accueille l'état-major de l'opération Barkhane, 3.000 hommes et des moyens aériens importants, ils sont le fer de lance de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. Ensuite, parce que Paris sert de catalyseur pour ses alliés de la région.
Enfin, la capitale tchadienne doit accueillir à terme le quartier générale de la nouvelle force d'intervention africaine, 8.700 hommes qui interviendront en relation étroite avec les forces françaises contre les terroristes.
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