Des manifs mais pas de "printemps turc", estime le Premier ministre Erdogan
Recep Tayyip
Erdogan a choisi de maintenir sa visite au Maghreb et répété qu'il ne cèderait
pas face à la rue. Principale cible de la contestation, le Premier ministre rejette
toute allusion aux "printemps" arabes et reste sûr de sa force
électorale. "Notre pays donnera sa réponse lors de cette élection" ,
en 2014, lors de scrutins locaux. " Si vraiment nous avons des pratiques antidémocratiques, notre
Nation nous renversera" , a lancé M. Erdogan à la presse.
"Nous
sommes maintenant au printemps mais nous ne le laisserons pas devenir un hiver", Recep Tayyip Erdogan
Plus conciliant
que le chef du gouvernement, le président turc Abdullah Gül a appelé les
manifestants au calme. "Une démocratie ne signifie pas seulement une (victoire)
aux élections (...). Il est tout à fait naturel d'exprimer des opinions
différentes (...) par des manifestations pacifiques."
Mort d'un manifestant
Mais à
Istanbul, la place Taksim reste occupée et parfois, les manifestations virent
au drame. Dimanche soir, un jeune turc a été tué par une voiture qui a percuté
la foule, a rapporté l'Union des médecins turcs (TBB). Mehmet
Ayvalitas était membre d'une association de gauche et occupait, avec d'autres,
une autoroute située sur la rive asiatique de la mégapole.
Au total,
depuis le début des manifestations antigouvernementales vendredi, plus d'un
millier de personnes ont été blessées à Istanbul et au moins 700 dans la
capitale, Ankara, selon les organisations de défense des droits de l'Homme et
les syndicats de médecins.
Partie
d'Istanbul et d'un projet de destruction d'un parc public, la colère gagne
tout le pays. M. Erdogan, au pouvoir depuis 2002, est accusé de dérive
autoritaire et de vouloir "islamiser" la société turque.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.