Des membres de la communauté ouïghoure ont manifesté à Tokyo pour le 1er anniversaire des émeutes interethniques
Ces émeutes avaient ensanglanté la région du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine. Celles-ci avaient fait près de 200 morts et plus de 1.700 blessés selon les autorités chinoises, beaucoup plus selon la dissidence ouïghoure en exil.
"Libérez les Ouïghours ! Nous voulons une vraie liberté", a scandé une soixantaine de manifestants réunis dans un parc de la capitale japonaise. Les manifestants brandissaient de grands drapeaux bleu ciel aux couleurs du Turkestan oriental, le nom que les Ouïghours utilisent pour désigner le Xinjiang, intégré à la Chine en 1949. "Nous ne pardonnons pas le massacre des Ouïghours par la Chine", "Stop à l'assimilation ethnique", pouvait-on lire sur des pancartes.
Ilham Mahmut, à la tête d'une association d'exilés ouïghours au Japon, affirme que de nombreux Ouïghours sont toujours portés disparus, un an après les émeutes. Il assure que malgré la censure chinoise au Xinjiang, des informations en provenance de cette région reculée continuent de parvenir au monde extérieur grâce à internet. "La justice est de notre côté et nous vaincrons", a-t-il déclaré à la foule au début de la manifestation.
Le 5 juillet 2009, des violences avaient éclaté à Urumqi, la capitale du Xinjiang, entre la minorité ouïghoure, musulmane et de langue turque, et les Hans, ethnie majoritaire en Chine.
Manifestations de soutien à Paris
Quelques 150 personnes ont manifesté dimanche sur le parvis des droits de l'homme au Trocadéro à Paris pour demander "justice et liberté pour le peuple ouïghour", à l'occasion du premier anniversaire des sanglantes émeutes interethniques, a constaté un journaliste de l'AFP. Les manifestants, des membres de la communauté ouïghoure venus de France, d'Allemagne, des Pays-bas et de Suisse, brandissaient des pancartes demandant en anglais "Liberté pour le Turkestan oriental, Halte au massacre des Ouïghours par les Chinois" et des drapeaux bleus frappés d'une étoile et d'un croissant blanc. "Le gouvernement chinois n'arrête pas de massacrer le peuple ouïghour", ont dénoncé les intervenants, avant d'appeler la foule à se diriger vers l'ambassade de Chine, située non loi. Bloqués par un cordon de gendarmes, les manifestants ont scandé en différentes langues "Chine terroriste".
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