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Des représentants israéliens ont refusé de dire si la torture est utilisée comme méthode d'interrogatoire

Ils étaient mercredi à Genève face au Comité des droits de l'homme de l'ONU.Les 16 experts du comité devaient évaluer l'application du Pacte international relatif aux droits civils et politiques de l'ONU sur le territoire israélien et les "territoires palestiniens occupés". Ils ont soumis en vain la délégation israélienne à de nombreuses questions.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Une infanterie de soldats israéliens lors d'une simulation de combat, le 5 juillet 2010. (AFP PHOTO / JACK GUEZ)

Ils étaient mercredi à Genève face au Comité des droits de l'homme de l'ONU.

Les 16 experts du comité devaient évaluer l'application du Pacte international relatif aux droits civils et politiques de l'ONU sur le territoire israélien et les "territoires palestiniens occupés". Ils ont soumis en vain la délégation israélienne à de nombreuses questions.

"Quelles sont les mesures mises en oeuvre pour garantir que ni la torture ni des mauvais traitements ne soient utilisés pendant les interrogatoires (...) pour obtenir de faux aveux?", ont demandé les experts.

Ils ont également demandé à Israël de donner de plus amples renseignements sur les mesures législatives que l'Etat "envisage de prendre pour consacrer dan son droit interne l'interdiction absolue de toutes les formes de torture et d'autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants".

"Principe de nécessité"
Le Procureur général adjoint d'Israël, Malkiel Blass, a assuré aux experts que "toutes formes de torture sont interdites par la loi de base", avant d'invoquer le "principe de nécessité". Le haut magistrat n'a toutefois pas précisé si Israël avait déjà eu recours à la torture et si ce principe permet de la pratiquer.

La nécessité naît en "cas de besoins immédiats" ou de "nature imminente de l'acte", a commenté M. Blass, en citant le cas d'une "bombe qui va exploser dans quelques jours ou quelques semaines et s'il n'y a aucune autre façon matérielle de neutraliser la bombe". "Il incombe aux pays de sauver des innocents", a-t-il fait valoir.

"Israël ne donne jamais de réponses sur la torture, faisant valoir que ces informations sont classées confidentielles", a expliqué à l'AFP une porte-parole de l'ONG Comité public contre la torture, Bana Shoughry-Badarne.

"Nous espérons que dans ses recommandations le Comité demandera à Israël de révéler tous les cas d'interrogatoires durant lesquels le 'principe de nécessité' a été utilisé, et recommandera la mise en oeuvre d'une enquête indépendante et impartiale sur chacun de ces cas", a-t-elle ajouté.

L'ONG a déposé 160 plaintes pour torture entre 2005 et 2009, et 20 depuis le début de l'année, auprès d'Israël.

Le Comité de l'ONU devrait présenter ses observations finales à la fin de cette session de trois semaines, le 30 juillet.

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