Deux victimes françaises des inondations au Ladakh (nord de l'Inde) ont été identifiées
Un troisième Français est toujours recherché, a annoncé mercredi le ministère des Affaires étrangères lors d'un point de presse.
"Un second corps vient d'être formellement identifié par une unité de l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale" (IRCGN), a annoncé son porte-parole, Bernard Valero.
Mercredi, Paris avait confirmé qu'un des trois Français portés disparus avait déjà été identifié. Les noms des victimes identifiées n'ont pas été révélés.
Les autorités indiennes avaient déjà annoncé la mort de Henri Augareils, un guide de haute montagne expérimenté, et porté disparu depuis le 8 août au Ladakh avec deux autres trekkers français. Depuis le 8 août, 544 Français ont pu quitter Leh, a dit M. Valero.
Partis pour un trek, 162 s'étaient réfugiés dans un village situé dans l'une des zones les plus touchées et 10 autres s'étaient regroupés dans un village voisin.
Selon les autorités indiennes, 185 personnes sont mortes dont cinq Européens - trois Français, un Italien, un Espagnol - et environ 400 personnes étaient toujours portées disparues après les précipitations exceptionnelles et les coulées de boue qui ont dévasté Leh, la ville principale du Ladakh, et ses alentours dans la nuit du 5 août.
Plus de 70% des infrastructures de la région ont été totalement ou partiellement endommagés par les inondations, et il faudra deux à trois ans pour tout reconstruire, estiment les autorités indiennes.
En dépit du désastre, des responsables du secteur touristique indiquaient la semaine dernière que des touristes étrangers ayant réservé des treks avant les inondations continuaient d'affluer au Ladakh.
Trois Français portés disparus
Selon un email de la famille de l'un des trois trekkers français, ceux-ci ont disparu depuis jeudi soir, bloqués par une rivière sortie de son lit. Les autorités indiennes ont annoncé mercredi le décès de trois Français, un Italien et un Espagnol. Ce qui a conduit l'Elysée à diffuser un message de condoléances à leurs familles.
Dans son communiqué, Nicolas Sarkozy a indiqué que la France était prête à étudier, avec ses partenaires, toutes les demandes d'aide humanitaire ou logistique pour porter secours aux populations affectées.
Devant le nombre important de demandes d'informations de la part des familles des Français présents au Ladakh, le ministère des Affaires étrangères a mis en place un numéro d'appel supplémentaire: 01.43.17.56.46
Trois agents de l'ambassade de France en Inde ont été envoyés à Leh, principale ville de la région prisée des amateurs de trek actuellement en proie à des intempéries qui touchent aussi le Pakistan voisin.
Routes, ponts, habitations, réseaux électriques détruits
Des inondations exceptionnelles ont emporté dans la nuit de jeudi à vendredi habitations, routes, ponts et réseaux électriques à Leh et dans les villages alentour. L'armée et les secouristes étaient toujours à la recherche de corps ensevelis dans des maisons ravagées. Les secours craignent que des centaines de personnes supplémentaires aient été ensevelies ou emportées sous les torrents de boue.
Leh, entourée d'une aride zone désertique, est située à une altitude de 3.505 mètres et ne connaît que très rarement des précipitations. Elle ne dispose d'aucun système d'écoulement des eaux.
Le Ladakh est une région montagneuse à majorité bouddhiste, située dans le sud-est du Cachemire indien à majorité musulmane, qui attire de nombreux touristes amateurs de trekking, notamment lors de la saison haute en été.
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